L'excuse souvent avancée
Introduction :
1. l'objet vivant peut-il constituer un obstacle pour la connaissance ?
La variété des formes de vie est déjà source de questionnement : comment, par exemple, comprendre l'unité que forme la vie dans la diversité de ses manifestations ? Le développement de la vie considérée dans sa temporalité conduit aussi à s'interroger la dimension historique et donc à concevoir l'origine de la vie et conséquemment ses finalités. Enfin, l'étonnante autonomie de l'objet vivant conduit à questionner le fonctionnement des agencements particuliers d'une matière organisée ; par quoi ? en vue de quoi ?
On le voit bien, la connaissance devient effective dès lors qu'on transforme les obstacles en problèmes.
Une connaissance du vivant est dès lors possible, mais doit-on limiter celle-ci dans une approche purement scientifique.
2. quelle valeur accorder à une connaissance scientifique du vivant ?
La connaissance scientifique trouve sa légitimité et sa valeur dans la démarche expérimentale. Connaître scientifiquement, c'est être capable de rendre compte de l'intelligence des phénomènes en ayant recours à l'épreuve des faits validés dans le cadre d'un protocole expérimental. Après avoir interrogé les phénomènes, la raison élabore des hypothèses. L'expérience sensible, dominée par les principes de la raison, rend compte de la validité et de la conformité des hypothèses. La théorie expose donc le résultat de cette dialectique où raison et expérience s'éprouvent l'un l'autre.
L'objet vivant peut donc être soumis en propre à la science comme phénomène naturel que la raison rencontre. D'ailleurs, il est une discipline scientifique dont la finalité est de rendre compte de la vie ; c'est la BIO-LOGIE, mot à mot du grec, l'étude (logos) du vivant (Bios). On définit précisément la biologie comme la partie des sciences naturelles concentrée sur les êtres vivants ; elle subdivise son objet de cette