PROBLEMATIQUE Si Pascal, l’éminent philosophe et écrivain français dans ses Pensées, définit l’homme comme « un roseau mais un roseau pensant », c’est pour mettre l’accent sur la responsabilité de l’être humain face à ce monde où la lutte perpétuelle entre le mal et le bien n’a pas fini de défrayer la chronique. De toutes les créatures divines, l’homme est la seule, capable d’établir une dichotomie entre ces deux forces antagonistes. Animal doué de raison par excellence, il arrive à se distinguer des autres êtres vivants de la secte animale. Récusant l’existence de toute raison chez les autres animaux, il s’érige en maître. La nature, longtemps ambigüe et méconnue, est soumise à sa domination. Le monde s’affiche dès lors comme un univers dans lequel aurait tendance à se constituer et à se déployer toute l’ingéniosité de l’être humain. Par conséquent, les multiples péripéties qui ont longtemps jalonnées son existence depuis le péché originel semblent abandonnées à l’oubli. Se croyant tout permis sur terre et manifestant un désir obsessionnel de s’égaler à Dieu, l’homme adopte un comportement étrange vis-à-vis de l’univers dans lequel il évolue et surtout vis-à-vis de son prochain. La tolérance et la compréhension mutuelle qui constituent les soubassements même de toute cohabitation se virent disgracier par la haine procédant du sectarisme. En outre, c’est immanquablement en cela que la période du XXe siècle a marqué un tournant décisif dans l’histoire de l’humanité. Elle se manifeste par des découvertes fulgurantes dans plusieurs domaines, surtout sur le plan scientifique ; suscitant ainsi chez l’homme un changement de son état d’esprit. C’est une ère qui correspond à une certaine prise de conscience. En effet, les progrès ont vivement participé aux changements des mentalités si bien que l’homme réclame sa liberté longtemps bafouée. Dans une logique de trouver une issue à cette angoisse de liberté qui Le tracasse incessamment, il recourt à