L'éducation selon notre sexe
Chapitre 5 du livre Se connaitre autrement grâce à la sociologie
L’éducation selon notre sexe 1) L’anthropologue Margaret Mead a observé chez trois différentes peuplades en Nouvelle Guinée des comportements très différents aux nôtres.
Pour commencer, chez les Arapesh, aucune différence n’est remarquée entre les hommes et les femmes. Les deux sexes sont des êtres sensibles, serviables et pacifiques, ils possèdent des traits de caractères communs. De plus, ils se partagent aussi les tâches sans distinction par rapport au sexe, ils s’adonnent tout deux à l’élevage des porcs, la culture des cocotiers et à l’éducation des enfants. Tout aussi proches qu’ils puissent l’être sur le fait de ne pas différencier sur le plan psychologique les hommes et les femmes, aussi éloignées sont leurs valeurs respectives; les Mundugumor sont des gens ayant des traits masculins marqués. En effet, ils sont généralement « robustes, agités, autoritaires, querelleurs et peu intéressés par les enfants ». Puis, dans la peuplade des Tchambulli, les rôles jugés comme traditionnels dans notre société sont littéralement inversés. Les femmes vont présenter des traits et remplir des rôles plutôt masculins ; elles vont s’occuper d’aller au marché, de pêcher et vont présenter un côté dominatrice. Alors que du côté des hommes, ceux-ci vont dévoiler un côté très féminin et créateur ; ils vont arborer des parures et pratiquer des activités comme la danse et la peinture.
Les observations de madame Mead vont alors prouver que les comportements hommes et femmes ne proviennent pas de notre constitution biologique, mais bien de la socialisation sexuée, qui est «l’ensemble des éléments qu’on apprend et intériorise selon son sexe d’appartenance». L’hypothèse de la constitution biologique se voit réfuter grâce à ces analyses, car ces gens faisant partie de ces peuplades ne sont pas différents de nous sur le point biologique. Ils le sont seulement sur le