La place des femmes en politique
La différence sexuée biologique constitue le point de départ. Sur ce fait de nature, se greffent des constructions sociales et culturelles et c’est ainsi que de la différence biologique, les peuples construisent une différence sociale. Mais ces constructions sociales sont-elles universelles ? Il est intéressant de constater que, dans différentes sociétés, les individus dominants et détenteurs du pouvoir ne sont pas nécessairement des hommes biologiques et c’est donc de l’individu social dont il s’agit. Chez les Guayaki, par exemple, un homme biologique peut tout à fait se trouver dans une position de dominé car il est devenu une femme sociale (ne sachant pas chasser ou étant homosexuel, par exemple). Ainsi, celui qui domine et qui impose son discours n’est pas nécessairement un homme biologique, cela peut être, comme chez les Nuers également, une femme biologique qui, du fait de sa stérilité, devient un homme social. Nous comprenons donc que le rôle social attribué à un individu ne dépend nullement uniquement de son sexe biologique mais encore faut-il que celui-ci (doté d’un certain sexe biologique) puisse occuper le rôle attribué à ce sexe dans la société. Si cela s’avère ne pas être le cas, son sexe social différera alors de son sexe biologique. Cette situation dans ces sociétés vient bousculer la thèse qui consiste à dire que les hommes biologiques sont dominants et imposent un discours auquel tous les êtres humains se réfèrent. L’universalité de cette thèse ne se vérifie donc pas dans toutes les sociétés où une femme biologique devenue un homme social pourra posséder des droits et prestiges comparables à un homme à la fois biologique et