L'épicurisme

535 mots 3 pages
« Partant, quand nous disons que le plaisir est le but de la vie, il ne s’agit pas des plaisirs déréglés ni des jouissances luxurieuses ainsi que le prétendent encore ceux qui ne nous connaissent pas, nous comprennent mal ou s’opposent à nous. Par plaisir, c’est bien l’absence de douleur dans le corps et de trouble dans l’âme qu’il faut entendre. Car la vie de plaisir ne se trouve point dans d’incessants banquets et fêtes, ni dans la fréquentation de jeunes garçons et de femmes, ni dans la saveur des poissons et des autres plats qui ornent les tables magnifiques, elle est dans la tempérance, lorsqu’on poursuit avec vigilance un raisonnement, cherchant les causes pour le choix et le refus, délaissant l’opinion, qui avant tout fait le désordre de l’âme. » Épicure, Lettre à Ménécée.

Dans la partie précédente, nous avons vu que, quand bien même on tâchait de définir le bonheur indépendamment du plaisir, il était très délicat de dénier à celui-ci toute contribution à la recherche du bonheur. Certes, le plaisir sans frein des sophistes devait être condamné, mais il semblait qu’un plaisir sous contrôle rationnel pouvait participer au bonheur et peut-être même en être un élément essentiel. Cette hypothèse est pleinement développée par Épicure. À ce titre, il n’est pas inutile de rappeler, contre une conception malheureusement répandue, qu’Épicure ne défend en rien une recherche immodérée du plaisir, une soumission totale aux impulsions. Si la vie de plaisir est pour lui la seule qui peut conduire au bonheur, c’est seulement parce que c’est conduire à un état de tranquillité, de paix de l’âme, d’indépendance à l’égard des sollicitations intérieures et extérieures. Les désirs étant la conséquence des croyances, il demeure possible de les adapter rationnellement. Épicure distingue plusieurs formes de plaisirs. Il sépare notamment les plaisirs qui viennent combler un manque organique ou psychique et les désirs qui proviennent au contraire d’un état de

en relation

  • Laetitia
    948 mots | 4 pages
  • kolop
    289 mots | 2 pages
  • Nedo un ange de plus
    676 mots | 3 pages
  • De la vie heureuse, sénèque, commentaire.
    1442 mots | 6 pages
  • Méthaphysiques des tubes
    417 mots | 2 pages
  • Commentaire aristote
    1022 mots | 5 pages
  • Dissertation : tous les plaisirs sont-ils permis?
    671 mots | 3 pages
  • Plaisir et apprentissage: est-ce incompatible?
    1571 mots | 7 pages
  • Au nom de quoi le plaisir serait-il condamnable?
    292 mots | 2 pages
  • Épicurisme
    2751 mots | 12 pages
  • L'holacratie
    1440 mots | 6 pages
  • Julie
    1542 mots | 7 pages
  • Invention diderot
    1053 mots | 5 pages
  • Juste la fin du monde, jean-luc lafine
    4472 mots | 18 pages
  • Épicurisme
    822 mots | 4 pages