L’argent est-il omnipotent ? tout ce qui constitue notre société, notre essence est-il régi, « asservi » par l’argent ?
Ici, l’argent apparaît comme un être suprême. Régissant la vie sur Terre, les objets, les hommes ; Ayant un droit de vie et de mort sur eux.
De cela ressort une question sociale et politique : L’argent est-il omnipotent ? Tout ce qui constitue notre société, notre essence est-il régi, « asservi » par l’argent ?
L’idée de l’argent comme puissance suprême est discutée chez Simmel dans son œuvre Philosophie de l’argent dans les sections 1-2 du chapitre III et est présente dans L’Avare de Molière de 1668 et L’Argent de Zola de 1891. Il peut être étonnant qu’un objet abstrait puisse diriger notre monde matériel, mais l’on constate qu’il peut posséder une énergie colossale ; énergie qui dépend de l’essence même de l’Argent.
Comment peut-on considérer qu’une abstraction peut être toute puissance, régissant les choses et êtres sur Terre ? Selon Simmel, L’argent n’est qu’un signe vide, et le « vide sémantique de l’argent » (PA p.70) signifie que l’argent est rien, il ne possède pas de forme déterminée. Etant une convention, il est défini par les hommes, par la société. Il serait paradoxal de considérer l’argent comme omnipotent, sachant qu’il est fixé par la société et par les hommes. Etant un symbole, il peut être considéré pour lui-même, et non pour les objets qu’il peut procurer. Prenons l’exemple de L’Avare de Molière : Harpagon est avare et n’a pour unique