Pour ce résumé de lecture, j'ai choisi le livre Art et usages du costume de scène1. Il s'agit d'un recueil de textes traitant du costume sous différents angles. Certains chapitres sont consacrés à l'histoire et l'évolution du costume, alors que d'autres se focalisent sur d'autres arts de la scène que le théâtre (ballet, opéra ou cinéma). Dans le cadre de ce travail, j'ai décidé de me pencher sur trois chapitres qui recoupent d'avantage mon champ de recherche, c'est-à-dire le travail du costumier, ses échanges avec les autres membres de l'équipe de création et enfin le costume lui-même et la justesse de la proposition.

D'abord coustume en 1641 puis costume en 1662, il s'agit en fait de deux dérivés du mot coutume. En effet, il est bon de rappeler que ce mot désigne, entre autre, les vêtements spécifiques portés par un peuple. Sylvie Perault2 nous apprend qu'il faudra attendre 1777 pour entendre le terme « costume de théâtre ». Le champ ethnologique prend alors tout son sens puisque l'on parle alors d'utiliser un vêtement qui auparavant appartenait à un groupe d'individu évoluant sur un même territoire géographique pour le faire migrer vers un autre groupe, c'est-à-dire la troupe qui sera sur scène. La démarche ethnologique permet de faire un pont entre la recherche historique que doit effectuer le concepteur de costume et le travail effectué ensuite pour donner corps à la représentation qui aura lieu à notre époque.

Dans ce chapitre, on évoque l'importance du travail d'équipe (concepteur, tailleur, couturier, etc) pour que puisse prendre forme le vêtement qui, une fois porté par le comédien, deviendra un « porteur de signes du spectacle ». (p.264) La créatrice de costume Geneviève Sevin-Doering explique qu'il est capital de comprendre l'essence de l’œuvre, ce que souhaite mettre en valeur le metteur en scène, et trouver un angle de conception qui permettra un résultat qui ne jure pas sur scène. Elle met l'accent sur l'importance de s'éloigner de la