Écoconception et PME
Éconception et PME : surgénéralisation, mythes et réalités
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Michel Trépanier2
INRS UCS et INRPME/UQTR
Pierre-Marc Gosselin3
Université d’Ottawa et INRPME/UQTR
Ce n'est pas parce que fausseté devient générale, qu'elle devient une vérité.
Louis Pauwels
Résumé
Depuis plusieurs années, les chercheurs en psychologie sociale ont démontré jusqu’à quel point il s’avère difficile de corriger de fausses informations une fois que celles-ci ont été mises en circulation
(Schwarz, 2007). En ce qui concerne la capacité des PME à mettre en œuvre des pratiques d’écoconception, plusieurs organisations internationales (OECD, 2009) ou nationales (Industrie
Canada, 2009) ont rapidement perçu l’importance du phénomène et ont émis des recommandations afin d’informer et de guider les dirigeants d’entreprise en ce qui a trait au développement de nouveaux produits mieux arrimés au développement durable. Or, ces premières prescriptions se basent le plus souvent, d’une part, sur des données partielles qui sont généralisées à l’ensemble des
PME ainsi que, d’autre part, sur une connaissance approximative de l’écoconception et une série d’idées préconçues sur la nature et le fonctionnement des PME manufacturières. L’écoconception y est présentée comme une pratique dont les exigences techniques et financières la rendent difficilement utilisable par une PME.
1 La recherche présentée dans cet article a été rendue possible grâce à une subvention octroyée par le MDEIE dans le cadre du Programme ACCORD-Mauricie - crénea meuble. Les auteurs tiennent également à remercier les entreprises ainsi que les étudiants et les professeurs de l’École de design industriel de l’Université de Montréal qui se sont investis dans ce projet avec une grande générosité et un sens aigu de l’engagement. Évidemment, l’analyse présentée ici n’engage que les auteurs.
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Corresponding Author: Michel Trépanier est
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Corresponding Author: Pierre-Marc