Éducation
1. Par-delà les chiffres, que savons-nous des exclus ?
L'exclusion a de multiples visages. Bien que des progrès réels aient été accomplis depuis 2000 sur la voie de l'éducation primaire universelle, 72 millions d'enfants demeurent exclus de l'école. Sept sur dix vivent en Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud et de l'Ouest. La pauvreté et la marginalisation sont les premières causes d'exclusion. Les ménages des communautés rurales ou isolées et les enfants des taudis urbains ont un moindre accès à l'éducation. L'exclusion la plus criante est celle qui frappe les enfants handicapés, qui forment le tiers des non scolarisés. Les enfants qui travaillent, les enfants des populations autochtones ou des minorités linguistiques, les enfants nomades et les enfants affectés par le VIH/sida sont parmi les plus vulnérables. Près de 37% des enfants non scolarisés vivent dans 35 pays étiquetés comme fragiles par l'Organisation pour la coopération et le développement économique, auxquels s'ajoutent plusieurs pays en situation de conflit ou d'après-conflit. Les enfants y sont particulièrement exposés à l'exclusion scolaire.
2. Les recherches concernant les non scolarisés suggèrent que beaucoup de pays ont progressé en terme d'accès, mais que la qualité ne suit pas. Pourquoi ?
Une fois que l'on a identifié les exclus et les causes de l'exclusion, on peut élaborer des stratégies pour les scolariser et les maintenir à l'école. La difficulté consiste à mettre en oeuvre des politiques et des pratiques qui s'attaquent aux racines de l'exclusion. Il faut pour cela s'intéresser à ce qui se passe à l'extérieur comme à l'intérieur de l'école, au quotidien familial et communautaire des enfants autant qu'à leur situation une fois scolarisés – et donc vérifier ce qu'ils apprennent réellement et dans quelles conditions.
3. Comment une éducation inclusive favorise-t-elle la réussite scolaire ?
Les efforts pour étendre la scolarisation