Le Survenant

D’autre part, on peut effectivement affirmer que le bonheur réside dans le nomadisme puisque le Survenant contrôle pleinement sa vie et sa destinée. En effet, ce mode de vie lui permet d’être libre d’arriver dans une famille dans laquelle il se sent bien et d’y rester. Or, il peut partir quand il le désire. Le Venant étant un travailleur expérimenté et vaillant, offre ses services en retour de nourriture et d’une place pour se loger : « Si vous voulez me donner à coucher, à manger et un tant soit peu de tabac par-dessus le marché, je resterai. Je ne vous demande rien de plus. Pas même une taule. Je vous servirai d’engagé et appelez-moi comme vous voudrez (p.21) ». De plus, le mode de vie qu’utilise le Survenant lui offre la possibilité de faire ce qu’il veut sans attacher à quelque chose et de se divertir à l’endroit qui lui convient, car personne ne le retient à la terre. Par exemple, il prend un verre en ville et héroïquement, il va même se battre au cirque : « L’athlète forain avait reconquis son impassibilité. Le cou enfoncé […] la toison rousse au-dessus au brayet de velours po8urpre, était l’image même de la vie. (p.178) ». Donc, grâce au nomadisme, le Survenant ne doit rien a personne et est libre de faire ce qu’il veut. Il ne doit rien à personne sauf à lui-même. Ensuite, ses expériences de voyage lui apportent une dextérité manuelle supérieure, des histoires à raconter ce qui attire la curiosité des gens du Chenal du Moine. En effet, les gens du village sont en extase avec l’étrange Survenant des Beauchemin, il est le centre d’attraction du village : « Chante au moins, Survenant, si tu ne veux pas nous jouer un air (p.165) ». De plus, le mode de vie sédentaire des gens du village amène ceux-ci à davantage écouter le Survenant car ils ne connaissent guère le monde comme Venant le connais : « Curieux d’entendre ce que le Survenant pouvait raconter du vaste monde, les gens du Chenal accouraient chez les Beauchemin. Pour eux, sauf quelques