De l'existence à l'existant

par

S’affranchir du « il y a »

Nous avons donc vu que, pour Lévinas, tomber dans le « il y a » est un obstacle à la liberté individuelle, au développement de sa propre pensée. Il considère que « le frôlement de l’il y a, c’est l’horreur », c’est un monde dans lequel rien n’a de nom, d’identité, de définition. Ce n’est que la représentation d’une perte, d’un manque, de ce qui demeure quand plus rien n’existe mais que l’on ne peut pour autant définir. Ainsi, pour le philosophe, il est manifestement vital de se débarrasser de cette présence constante et pernicieuse qu’est le « il y a ».

Il évoque tout d’abord la conscience comme moyen de pallier cette perdition vécue qu’est le « il y a ». Par le travail de la conscience, on revalorise son moi, on ancre sa propre existence dans ce monde de néant existant. En effet, lorsque la conscience travaille, lorsqu’elle nous permet ne serait-ce que de douter, de s’interroger, de désirer fuir ce néant sans nom qui semble échapper à tout notre contrôle, nous rendons à notre environnement une subjectivité provenant de nous-mêmes. Le moi interfère de nouveau dans le

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