Ethiopiques

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La place du mythe dans le recueil

Dans son recueil, Senghor utilise le mythe d’une manière tridimensionnelle, répondant ainsi aux trois objectifs de l’œuvre : affirmer la force de la négritude, chanter une Afrique idéalisée et fantasmée, particulièrement à travers la figure de la femme, et enfin s’en servir comme objet politique pour mettre en lumière les travers et les inégalités entre Occident et Sud.

Tout d’abord, il utilise de nombreuses références à des mythes issus de la tradition africaine, de son folklore. Il réemploie ces figures emblématiques, propres à produire des échos en chaque Africain et à émerveiller chaque Occidental, afin de montrer la profondeur de son amour pour l’Afrique. C’est par exemple le cas de la figure du « Kaya-Magan », ou « Roi de l’Or », utilisée dans le recueil pour faire écho à la puissance antique de l’Afrique, au temps des empereurs tout-puissants mais qui faisaient également office de sages. Cette figure emblématique rappelle une époque où l’Afrique était encore celle des mythes et du merveilleux, une Afrique qui fascine, attire et subjugue, celle qui fait partie intégrante du

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