Fondements de la métaphysique des moeurs
par Emmanuel Kant
SECTION II
SECTION II :Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs :
La raison détermine des principes à priori par le biais de la volonté.
→ La morale existe à priori et de manière universelle : la loi morale est valable pour tous les être doués de raison & dans une absolue nécessité. Elle émane d’une connaissance pure séparée de tout empirisme (= métaphysique des mœurs).
Métaphysique des mœurs : recherche des principes à priori de la morale par des concepts purs de la raison (→ indépendante de toute autre science).
Seul l’être doué de raison a une volonté, il agit par rapport aux principes.
- La véritable volonté est celle dont les maximes concordent avec les lois + où la raison pratique est pratique par elle-même c’est-à-dire pure (elle n’emprunte pas ses règles à la sensibilité).
→ Un impératif indique le rapport d’une loi avec la volonté par le biais d’une action nécessaire. Les impératifs sont fondés sur la raison. Plusieurs sortes :
- Les impératifs hypothétiques : actions en vue d’une fin possible ou réelle (moyen pour y arriver). Ils peuvent se subdiviser en plusieurs autres impératifs :
® L’impératif de l’habileté : énonce le moyen pour arriver à une fin sans déterminer la valeur de cette fin (bonne ou pas). → On veut à la fois la fin et les moyens qui nous permettent d’y arriver.
® L’impératif de prudence : montre le choix des moyens qui conduisent au plus grand bien être. → Il ne montre pas les commandements de la raison (actions objectives nécessaires) mais seulement des conseils pour arriver à la fin.
Ce sont des principes (obéissent à une volonté qui s’est préalablement décidée à aller vers une certaine fin)
- Les impératifs catégoriques : actions nécessaires pour elles-mêmes, sans but (concerne la forme et le principe et non la conséquence de l’action). Actions liées à la volonté à priori et de manière objective. C’est un impératif moral qui a la qualité de la loi pratique (lié à la volonté pure) et peut être érigé en commandement (= lois auxquelles on est obligé d’obéir même si elles vont à l’encontre de nos penchants).
Maxime : principe subjectif de l’action d’après lequel le sujet agit par inclination
Loi pratique : principe objectif de l’action (valable pour tous) d’après lequel le sujet doit agir (= impératif).
Principe de l’impératif catégorique : « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle ».
→ L’impératif catégorique est un impératif unique (loi + nécessité de s’y conformer) qui renferme les principes de l’ensemble des devoirs.
→ La volonté est la faculté de se décider à agir conformément aux lois en résistant aux penchants. (Mal agir = vouloir pour soi ce qu’on ne veut pas universellement). (→ Dans l’impératif catégorique tout intérêt sensible est exclu, il n’y a qu’un intérêt intellectuel dans le sens où l’Homme est l’auteur de la loi à laquelle il doit se soumettre.)
Concept de l’autonomie de la volonté : l’être doté de raison est conçu comme une fin en soi, il ne peut faire office de moyen au service d’une loi qui s’imposerait à lui. Il est l’auteur de la loi à laquelle il obéit + il doit toujours agir en accord avec le monde humain (Obligation de toujours respecter l’être humain) Þ Concept universel.
→ Ce concept de l’autonomie de la volonté amène au concept du règne des fins (= tout ce qui a une connexion directe ou indirecte en tant que fin, à la loi morale). L’être raisonnable est membre au règne des fins quand il institue des lois universelles & qu’il y est aussi soumis. Lorsqu’il n’est soumis à aucune volonté étrangère, il est le chef (seul Dieu).
Dans le règne des fins, tout à un prix (valeur relative → rapport aux inclinations) ou une dignité (valeur intrinsèque qui n’a pas d’équivalence ; ce sont les principes).
L’autonomie de la volonté est le principe suprême de la moralité, elle est commandée par l’impératif catégorique.
→ Hétéronomie : faux principe de la volonté (conséquence des impératifs hypothétiques + de la détermination de l’expérience). Ils ne peuvent pas servir de fondement à la loi morale parce qu’ils ne sont pas universels.
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