Gaspard de la nuit

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L’œuvre dans son époque : le renouveau du médiéval

Le goût du médiéval fleurit à l’ère romantique : après les remous causés par la Révolution à laquelle ont mené la logique et l’intransigeance des Lumières, on retrouve des plaisirs possibles dans l’exploration d’une époque plus primitive peut-être, mais aussi plus fascinante. En même temps surgit le goût de l’épouvante et du surnaturel. En Angleterre le roman gothique triomphe ; on construit des ruines dans son jardin. En France aussi s’impose un retour à avant la Révolution, les Lumières. Les fantômes ne peuvent exister dans un monde éclairé ; il leur faut de la brume et des ruines, et de surcroît un monde d’où la croyance au surnaturel n’est pas exclue. Le monde médiéval où les démons habitent la terre et où on ne s’étonne pas de rencontrer un spectre dans la forêt offre exactement le décor nécessaire.

Le médiéval s’invite donc dans l’œuvre de Bertrand à travers le champ lexical qui y renvoie constamment. On trouve des mots tels que « citadelle », « cloître de monastères », « florins », « trébuchet », « hallebardes », et ainsi de suite. Mais ce n’est pas l

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