Le chien des Baskerville

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La raison victorieuse de la superstition

L’un des axes principaux du roman est le conflit entre rationalisme et superstition. De nombreux éléments afférant à l’énigme du chien poussent les personnages à rechercher des explications dans l’occulte. On comprend facilement que les personnages optent pour ces explications plutôt que pour d’autres plus logiques : d’une part une vieille croyance locale fournit une matière explicative toute prête aux questions qui se posent, et d’autre part il n’y a que très peu, voire aucun élément apparent qui permette d’élaborer facilement une chaîne de causes plus rationnelle.

Les circonstances entourant la mort de Charles Baskerville évoquent en effet dans l’esprit des locaux un mythe bien connu dans la région. Plus le mystère reste inexpliqué, plus la superstition gagne en force. Moins il y a d’indices dont les enquêteurs peuvent se servir, et plus le mythe gagne en légitimité. Doyle met en évidence une mécanique de la superstition : moins les faits sont facilement explicables et plus les personnes qui y sont confrontées sont tentées de se tourner vers des causes surnaturelles. Même un esprit s

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