Le Mariage du Ciel et de l’Enfer

par

De l’Homme comme réceptacle du Divin

Dès les premières lignes du recueil, Blake s’inspire du style biblique. Il fait le portrait d’un monde dans lequel la place de l’homme juste et du serpent sont inversées par rapport à l’image biblique traditionnelle.

« À présent le serpent rusé chemine
En douce humilité,
Et l’homme juste s’impatiente dans les déserts
Où les lions rôdent ».

Dès lors, Blake dénonce le rôle des prêtres qui ont perverti la genèse de la religion pour asservir les masses. Il assimile les prêtres au serpent rusé.

« Instituant les rites, d’après les premiers récits des poètes,

Et finalement les prêtres déclarèrent, qu’ainsi l’avaient voulu les Dieux.
Les hommes oublièrent alors que, seul, le cœur de l’homme est le lieu de toutes les déités ».

Blake condamne la doctrine chrétienne qui recommande de ne pas vivre dans l’excès. Tout ce qui agit dans les hommes est, d’après l’auteur, l’essence de Dieu lui-même. Ainsi les prêtres cherchent à enchaîner ce qu’il y a de divin en l’homme. Pour lui la parole liturgique est une corruption de ce qu’il y a de meilleur en l’humain.

« De même que la chenille choisit, pour y poser ses œufs, les feuilles les plus

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