Nous avons vu que si le tome des Deux Tours se caractérise par la divergence des routes de chacun et la dissolution, au sens physique, de la Communauté, il permet également de mettre en valeur de nouvelles idées et de nouvelles caractéristiques des protagonistes.
En effet, si la Communauté est au départ nécessaire pour assurer la bonne marche de la quête, elle soumet fatalement les compagnons à une certaine hiérarchie que le groupe impose dès le départ. Les neuf compagnons sont dirigés par Gandalf et Aragorn, qui mènent la file, donnent les instructions et décident de la route à suivre. Quelque peu annihilé par cet état de fait et tous étant dévoués à la protection du Porteur de l’anneau, le véritable tempérament des compagnons ne peut pas véritablement s’exprimer.
« J’aurais guidé Frodon jusqu’en Mordor et je l’aurais accompagné jusqu’à la fin, mais pour le chercher maintenant dans les Terres Sauvages, il me faudrait abandonner les prisonniers aux tourments et à la mort. Mon cœur parle enfin clairement : le sort du Porteur n’est plus entre mes mains. La Compagnie a joué son rôle. Ma