Les Choses

par

Le prisme des choses, ou le renversement du romanesque

Les Choses présente une esthétique romanesque renversée, digne de cette période de renouvellement du roman, où les choses et les décors prennent une importance accrue face au délitement des personnages humains.

 

A/ Le romanesque des objets

 

         Georges Perec accorde donc dans ce roman une attention exacerbée aux décors et aux objets qui entourent les personnages : ce ne sont plus ces derniers qui sont les véritables héros de l’histoire, puisqu’ils sont passifs et englués dans leurs désirs de possession. Non, ce sont bien les objets qui prennent le devant de la scène : les descriptions en sont minutieuses, comme celle du « grand vase cylindrique, à décor bleu, rempli de roses jaunes », et les personnages sont définis par ce qu’ils possèdent : « une athénienne supporteraient un téléphone, un agenda de cuir, un bloc-note. » Ainsi, les objets sont la source de toutes les péripéties, de toutes les actions du roman : « Leur amour du bien-être, du mieux-être, se traduisait le plus souvent par un prosélytisme bête : alors ils discouraient longtemps, eux et leurs amis, sur le génie d’une pipe ou d’une

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