Les Nuits

par

La Nuit d’août

Dans La Nuit d’août, les rôles (et émotions) du poète et de la Muse s’inversent. En effet, ici c’est la Muse qui vit désormais dans la détresse, et se sent abandonnée par le poète. Le poème s’ouvre alors sur une lamentation de la Muse : « Depuis que le soleil, dans l’horizon immense, / A franchi le Cancer sur son axe enflammé, / Le bonheur m’a quittée, et j’attends en silence / L’heure où m’appellera mon ami bien-aimé. / Hélas ! Depuis longtemps sa demeure est déserte ; / Des beaux jours d’autrefois rien n’y semble vivant. »

En réalité, la Muse se plaint du fait que le poète, ayant regagné quelque espoir passager, s’éloigne d’elle, sa source d’inspiration, pour rechercher des plaisirs mondains et se relancer dans des folies amoureuses identiques à celles qui l’avait précédemment brisé : « Que t’en vas-tu chercher, sinon quelque hasard ? Et que rapportes-tu, sinon quelque souffrance ?Il ne te restera de tes plaisirs du monde / Qu’un impuissant mépris pour notre honnête amour. » Elle essaie de le convaincre que la voie qu’il suit est vaine, temporaire, et ne lui apportera qu’une satis

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