Les Yeux d’Elsa

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L’éloge d’Elsa : la femme portée au rang de déesse

« Les Yeux d’Elsa »est le premier poème du recueil, et il donne le ton au reste des vingt poèmes dédiés à Elsa Triolet. Le lecteur y découvre dès les premières lignes une sublimation de la femme aimée. En effet, elle est magnifiée dans sa féminité et assimilée à une déesse, à une entité toute-puissante dont les yeux captivent l’auteur. Des yeux qui, tour à tour, servent de miroir à tous les soleils, engloutissent la mémoire des hommes, reflètent le temps qui change, et qui manquent au firmament pour compléter le nombre de ses étoiles. La femme ainsi évoquée fait l’objet de tout le recueil et chaque poème d’amour qui lui est adressé est une forme de prière à la femme, à la déesse, à la muse.

De plus, Aragon choisit de faire usage de la seconde personne du singulier pour s’adresser à elle, de sorte qu’il crée un rapprochement entre le lecteur et la femme. Par cet effet, il fait vivre le portrait de cette femme non plus selon les traits d’une déesse hors de portée et distante, mais d’une déesse qui vivrait parmi les hommes, à proximité.

Par ailleurs, le poète élève égalemen

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