La première partie de l’œuvre est consacrée à la présentation de la mère de Colette, par le biais des souvenirs de l’auteure. Elle commence par évoquer les origines de sa mère, sociales et géographiques, pour ensuite s’appesantir plus longuement sur sa personnalité. Elle se souvient par exemple de la faculté de sa mère à transformer le quotidien, l’univers de la maison et de l’enfant qu’elle était, en une sorte de monde fantastique, doté d’un jardin qui devient tout un cosmologies, où dominent l’amour et la tendresse à travers des fleurs magnifiques, des couleurs et des parfums inoubliables. Ainsi Colette se rappelle de sa mère comme du centre de son monde, mais aussi comme d’une figure quasi héroïque et surhumaine qui pourrait commander les vents, les éléments naturels, parlait la langue des animaux et connaissait tous les secrets bien gardés de la nature. Toutes ses connaissances, elle les transmet à sa fille qui les reçoit émerveillée.
À côté de la fierté que lui inspirent sa mère et leurs liens fusionnels, Colette met aussi en lumière les accès d’orgueil de cette figure essentielle, et