Zazie dans le métro

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La description de Paris à la fin des années 50

Zazie traverse un Paris des années 1950, mais la description première et convenue en est faussée : son oncle s’échine à lui nommer tous les monuments qu’elle rencontre, mais se trompe sans arrêt et va même (selon son ami Fédor Balanovitch) jusqu’à faire visiter le tribunal de commerce en pensant montrer la Sainte-Chapelle. Ce ne serait donc plus Paris en tant que ville et architecture qui est décrit, mais plutôt la société qui y vit, le monde qui y grouille.

Ainsi, les quartiers évoqués dans l’œuvre de Queneau ne sont pas ceux de la tradition littéraire parisienne, ils n’ont pas d’histoire culturelle. Ce sont des quartiers neutres comme les portes de Clignancourt. L’auteur ne renie pas pour autant les monuments les plus connus mais il s’amuse avec les clichés. Il critique les mœurs touristiques parce que selon lui, ceux-ci se font berner par des guides peu scrupuleux.

« Les plus mordus d’entre les voyageurs, la dame francophone en tête, revenus de leur surprise, pourchassaient leur archiguide à travers le dédale lutécien et le magma des encombrements et venaient avec un pot d’enfer de remettre la ma

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