9 Mai 1984 Arret Derguini

l’origine du fait causal, et une faute des parents, faute d’éducation ou de surveillance. La Cour de cassation a opéré un important revirement de jurisprudence par deux arrêts qui ont successivement abandonné l’exigence d’une faute personnelle de l’enfant et des parents pour que soit engagée leur responsabilité civile. Par ces deux arrêts, la Cour de cassation répond à une double question fondamentale relative à la responsabilité des parents du fait de l’enfant, à savoir s’il est possible de tenir

pour la qualification de la faute civile (I), ensuite il faut voir si le comportement de l’enfant est constitue une faute (II). I. L’élément subjectifL’élément moral de la faute est abandonné grâce aux arrêts Derguini (Civ. 1ère 28 février 1996) et Lemaire ( Cass. Ass. Plén. 9 mai 1984 ). Ces arrêts viennent donner une définition objective de la faute civile. Ainsi, un enfant peut commettre une faute au sens de l’article 1240 du Code civil, malgré sa capacité de discernement. En l’espèce, la jeune

En l’espèce, Benoît a eu 17 ans en mai 2009, et nous sommes en mars 2010. Par conséquent, Benoît est mineur non émancipé au moment des faits. Pour examiner si cette condition (Les parents ne sont responsables que des dommages causés par leurs enfants mineurs non émancipés.) est remplie, il faut se placer au jour du dommage (Cassa., civ. 2, 25 octobre 1989). Peu importe que l’enfant soit proche de la majorité au moment des faits (Cassa., civ. 2, 18 mai 2000 : l’âge de l’enfant ne constitue

où la cour de cassation, déclarant la compagnie concessionnaire de la gare maritime de Bordeaux gardienne responsable des futs de résine entreposé dans ses hangars refusa d’admettre qu’elle pût s’exonérer par la preuve de l’absence de faute. Les arrêts ultérieurs rendus en la matière ont eu l’occasion de mieux préciser le domaine ainsi que le régime de cette responsabilité générale du fait d’autrui. Ainsi, l’arrêt JAND’HEUR du 13 février 1930 consacre une présomption de responsabilité en ces termes

dernier revêt bien les caractères inerrants au dommage afin de pouvoir engager la responsabilité de Mme Martineau B) Caractères du dommage La chambre civile affirme par un arrêt du 24 novembre 1942 que le dommage doit être direct (a), certains (b), personnel (c) et légitime (d). Ce principe est réaffirmé par trois arrêts rendus par le 2ème chambre civil le 27 juillet 1970, le 25 avril 1974 et le 16 avril 1996. 1. Dommage direct La Cour de cassation emploi de moins en moins le dommage direct

CCiv oblige à la réparation les personnes qui étaient sous l’empire d’un trouble mental lorsqu’elles ont causé le dommage Concernant les mineurs, c'est la jurisprudence qui a posé la règle, depuis les arrêts Lemaire et Derguini rendus par la Cour de Cassation par l’Assemblée Plénière le 9 mai 1984, l’enfance peut être reconnue comme responsable de la faute commis * La faute est toujours un acte illicite, c’est la méconnaissance d’une règle de conduite, un acte qu’une personne responsable n’aurait

CCiv oblige à la réparation les personnes qui étaient sous l’empire d’un trouble mental lorsqu’elles ont causé le dommage Concernant les mineurs, c'est la jurisprudence qui a posé la règle, depuis les arrêts Lemaire et Derguini rendus par la Cour de Cassation par l’Assemblée Plénière le 9 mai 1984, l’enfance peut être reconnue comme responsable de la faute commise. Section 2 / Le dommage Le préjudice est le dommage matériel (perte d’un bien) ou moral (souffrance) subi par une personne par le

en vient donc à distinguer plusieurs types de faute, en fonction de leur gravité. Ainsi, la faute est intentionnelle lorsque son auteur a agi avec l’intention de causer le dommage, tandis que la faute lourde, selon la 1ère Chambre civile dans son arrêt du 1er mars 1983, « consiste en une négligence grossière que l’homme le moins averti ne commettrait pas dans la gestion de ses propres affaires ». Enfin, il convient de signaler que traditionnellement, on considérait qu’une faute ne pouvait être sanctionnée

cette responsabilité, la jurisprudence a affirmé que, la loi ne distinguant pas les causes de responsabilité de l’enfant, celui-ci pouvait être tenu pour responsable en qualité de gardien de la chose instrument du dommage (Civ. 2ème, 19 février 1966 ; arrêt Gesbaud), engageant ainsi la responsabilité de ses père et mère. Mais après tout, la présomption de responsabilité du gardien n’était-elle pas elle-même fondée implicitement sur sa faute dans l’exercice des pouvoirs d’usage de direction et de contrôle

cette responsabilité, la jurisprudence a affirmé que, la loi ne distinguant pas les causes de responsabilité de l'enfant, celui-ci pouvait être tenu pour responsable en qualité de gardien de la chose instrument du dommage (Civ. 2ème, 19 février 1966 ; arrêt Gesbaud), engageant ainsi la responsabilité de ses père et mère. Mais après tout, la présomption de responsabilité du gardien n'était-elle pas elle-même fondée implicitement sur sa faute dans l'exercice des pouvoirs d'usage de direction et de contrôle