Anthropomorphisme

l'a montré G.Bachelard, le vitalisme du XVIIIème constitue d'abord un obstacle épistémologique, dans la mesure où l'autonomie du mouvement vital est conçue sur le modèle de l'intentionnalité humaine. Le mécanisme a pu prétendre dépasser cet anthropomorphisme, en interprétant à l'inverse le corps vivant à partir des lois physiques régissant les corps inertes. Néanmoins, la vision du vivant à partir de l'idée de force vitale sera également motrice, et en cela, féconde, dans l'impulsion qu'elle donnera

il nous semble que le cours de l’histoire change et que nous devons accompagner ce changement. Heidegger a en partie raison nous sommes avant tout un regard de l’Être sur lui même mais comme nous l’avons vu Heidegger est resté prisonnier d’un anthropomorphisme qui conduit toujours à nier la fragilité de l’action humaine en étouffant les derniers restes d’humanité. Le grand mérite d’Aurobindo dans sa compréhension du cours de l’histoire est de nous annoncer du point de vue de l’évolution des espèces

qui suivrait un dessein en créant le monde, est une idée imaginaire, fondée elle-même sur ce que nous nous imaginons des hommes. Le fait de projeter sur un être le mode de fonctionnement propre à l'homme (supposé être celui de l'homme) est un anthropomorphisme, on donne à cet être une forme humaine. «Les hommes supposent communément que toutes les choses naturelles agissent, comme eux-mêmes, en vue d'une fin, et bien plus, ils considèrent comme certain que Dieu lui-même dispose tout en vue d'une certaine

là, nous n’existons plus. » Epicure, Lettre à Ménécée Peur des Dieux Peur de l’irrationnel, peur inspirée par la mythologie. Nous projetons dans les mythes notre propre crainte. Nous prêtons aux Dieux des sentiments humains= Anthropomorphisme (c’est prêter à des réalités inertes un comportement humain). L’Homme s’est créé son propre enfer en projetant ses angoisses dans les Dieux, les forces spirituelles, les mythes… La liberté exprime notre personnalité toute entière. C’est

trouver confirmation dans les trois vers qui vont suivre: L'un est vêtu en officier L'un est vêtu en cuisinier Et les autres chantent Les anges dans le ciel ne restent nullement figés dans un décor traditionnel et abstrait, iconographique. Leur anthropomorphisme s'anime et se concrétise maintenant dans l'image de deux uniformes que tout le monde connaît, celui des officiers et celui des cuisiniers; nous nous trouvons là en présence d'un décor moderne et laïque synthétisant deux aspects pittoresques d'un

: il décompose les mouvements de ses animaux en plusieurs dessins, aboutissant à des techniques narratives proches de la bande dessinée. Les animaux des Fables de La Fontaine rafraîchies par le pinceau de Félix Lorioux (1872-1964) sont d’un anthropomorphisme beaucoup plus radical. Ce coloriste exceptionnel ajoute à l’illustration une dimension fantastique, tempérée par une fantaisie pleine d’humour. En 1926, il donne une interprétation joyeuse des Contes de Perrault. Un nouveau dialogue texte-image

aujourd'hui et un hier réinventé. De plus, cette dimension temporelle des choses leur confère une vie propre. L'église, ses pierres, ses vitraux ne sont pas inertes mais eux-mêmes doués de mémoire et sans cesse en mouvement. Il n'y a là aucun anthropomorphisme direct, puisque pas un seul de ces objets ne ressemble à un être humain ni ne se conduit comme tel. Bien au contraire, ils se transforment en d'autres objets, le porche devenant une écumoire, le bénitier une borne au coin d'un carrefour, les

conception de la foule en opposant « présomptions fausses » (opinion) et « prénotion » (concept inné). Il se défend également d’impiété en disant que la foule se trompe de concept et que lui-même n’est pas athée. La foule commet une erreur avec son anthropomorphisme, car selon Epicure les dieux vivraient dans un « inter-monde ». Par conséquent il ne comprend pas pourquoi les hommes s’occupent des dieux puisque eux même ne s’en occupent pas. La foule est donc malheureuse car ne veux rien entendre. Mépris

atteint les oiseaux (peut-être suggérés par l’effet de la rime intérieure : «beau-oiseaux») même dans leur sommeil, le poète leur prêtant, par un anthropomorphisme naïf, une sensibilité humaine, et il faut souligner le mot «rêver» qui crée une impression visuelle. Au vers 11, il faut souligner les mots «sangloter d’extase», qui, par un anthropomorphisme encore plus hardi, attribuent de la sensibilité et presque du mysticisme aux jets d’eau dont les glouglous justifient la comparaison avec les sanglots

que le rapport est disproportionné, ni celui des choses, la réciprocité étant absente. Idem de « nos amis les bêtes », qu’on peut aimer, mais qui ne sont pas nos « amis ». Certes, Milou est le meilleur ami de Tintin, mais c’est au prix d’un anthropomorphisme qui dote le toutou de parole et de jugeote ! Ni ressemblance gémellaire, donc, ni trop grande dissemblance… Entre les deux, c’est sur une communauté minimale de vue et de sentiments, que fleurissent les affinités électives. A- L’amitié comme