Antigone Et Le Garde

lumières du dehors ; ils se condamnent à cette monotonie d’idées, à cette froideur de sentiment qui laisse passer les jours sans en tirer ni fruits, ni progrès, ni souvenirs ; et si le temps ne sillonnait pas leurs traits, quelles traces auraient-ils gardées de son passage ? S’il ne fallait pas vieillir et mourir, quelle réflexion sérieuse entrerait jamais dans leur tête ? Quelques raisonneurs prétendent que l’enthousiasme dégoûte de la vie commune, et que ne pouvant pas rester toujours dans

soldats de garde sur les remparts de Thèbes, il apparaît quand il ne peut s'exprimer, et disparaît quand il le peut ; comique de mots, surnom ridicule au devin Tirésias dit Zizi, comique de caractère, l'obstiné Laius. B- Des personnages caricaturaux -Œdipe n'est plus le héros de la légende mais un homme/enfant à qui le Sphinx donne la réponse de l'énigme, Jocaste est une reine frivole qui sent le danger mais ne le comprend pas, Créon incarne l'Ordre autoritaire et obtus, Antigone une petite fille

divertissement, on peut aussi réfléchir et apprendre à mieux se connaître. Effectivement, grâce au théâtre, on en apprend sur nous-même en s'identifiant à travers les personnages. Par exemple, des adolescents comme nous, peuvent se reconnaître à travers Antigone, qui se rebelle contre l'autorité. De plus, certaines scènes du théâtre reflètent des moments de la vie quotidienne que l'on peut vivre ou avoir vécu. Par exemple, dans les tragédies les personnages sont souvent confrontés a des choix difficiles

quant aux choses qui nous échappent, et quant à l’emprise du destin sur l’homme. Même si cette pièce s’adressait à un public athénien, c’est-à-dire conscient d’une présence divine qui régit tout et à laquelle l’homme ne peut s’opposer, elle n’en garde pas moins pour autant sa véracité encore aujourd’hui : ainsi, le chant final du chœur ou celui-ci affirme qu’on ne peut dire d’un homme qu’il est le plus heureux des hommes, tant que celui-ci n’a pas atteint la fin de son existence. Retour sur soi

triste sort », « bourreau du destin», « funeste » et « fatal » sont utilisés. Cependant, l’acharnement du destin contre Arnolphe n’est pas en soi une surprise pour le spectateur : en effet, le protagoniste est, dès la scène d’exposition, mis en garde par son ami Chrysalde face à l’hybris (ou démesure) et sa suffisance : « qui rit d’autrui doit craindre […] qu’on rie aussi de lui ». De plus, un lecteur averti ne manquera de remarquer que le nom du personnage, Arnolphe, renvoie au Saint patron des

Anachronismes Un anachronisme est le fait de placer des éléments de modernité inexistant à l’époque où se déroule une œuvre. Anouilh, dans la pièce de théâtre Antigone utilise ces anachronismes, dont en voici les principaux. Le premier anachronisme du texte, se remarque dés le prologue. « Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leur chapeau sur la nuque, ce sont les gardes. » Sophocle est né en 495 Av JC et meurt en 406 Av JC, les premières traces de jeux de cartes remontent

dialogue théâtral offre au dramaturge la possibilité de multiplier les points de vue, et ainsi de donner un meilleur éclairage sur un conflit. Le spectateur peut en effet se faire une plus juste vie du conflit qui oppose les personnages. Ainsi dans Antigone, Ismène et sa sœur présentent un portrait antagoniste et radicalement différent de leur oncle Créon. Ismène voit en son oncle un être puissant et soumis aux lois du pouvoir tandis qu'Antigone nie son pouvoir en le rendant inexistant dans ses répliques

première fois. Ils souhaitent ardemment réussir ce moment, attendu par l'une comme une renaissance, par l'autre comme un couronnement et une initiation à l'amour. « Je suis vierge », dit Œdipe à Tirésias. Le devin, en effet, tente une ultime mise en garde pour stopper le mécanisme effrayant et fait état de « présages funestes ». Mais le nouveau roi se méfie des conseils d'un prêtre ligué, pense-t-il, avec d'autres puissants pour l'évincer, et il reste sur ses positions sans se soucier des avis divins

auteurs étrangers. On y joue Tolstoï, Balzac, mais aussi Giovanni Verga ou Ivan Tourgueniev. Et les œuvres inédites d'écrivains célèbres : les frères Goncourt, Villiers de L'Isle Adam1 Enfin, au XXe siècle, certains auteurs, comme Jean Anouilh avec Antigone ou Jean Giraudoux avec Électre, reprennent des mythes antiques. On voit apparaître le théâtre engagé, dans lequel les auteurs font passer leurs idées philosophiques, comme Albert Camus dans Caligula. Certains auteurs comme Ionesco réagissent vivement

première fois. Ils souhaitent ardemment réussir ce moment, attendu par l'une comme une renaissance, par l'autre comme un couronnement et une initiation à l'amour. « Je suis vierge », dit Œdipe à Tirésias. Le devin, en effet, tente une ultime mise en garde pour stopper le mécanisme effrayant et fait état de « présages funestes ». Mais le nouveau roi se méfie des conseils d'un prêtre ligué, pense-t-il, avec d'autres puissants pour l'évincer, et il reste sur ses positions sans se soucier des avis divins :