Ariettes Oubliées 5

C’est la nôtre, n’est-ce pas ? La mienne, dis, et la tienne, Dont s’exhale l’humble antienne Par ce tiède soir, tout bas ? Paul Verlaine Romances sans paroles, Ariettes oubliées, I. « C’est l’extase langoureuse » ouvre le recueil des Romances sans paroles de Verlaine. Le titre de ce recueil paru en 1874 est emprunté à un vers des Fêtes galantes : « Mystiques barcarolles, romances sans paroles ». Ce vers associe

n dé dès la c la sse de La poésie 5 e romances sans paroles Paul Verlaine Édition d’Isabelle Émile-Moëglen C’est au printemps 1874, dans la prison de Mons, en Belgique, que Paul Verlaine reçoit les premiers exemplaires de Romances sans paroles. Le poète maudit vient de vivre des amours tumultueuses, des ruptures et des crises. Sa poésie se libère des contraintes de la versification. Entre confidences amoureuses et impressions de voyage, voici un recueil placé sous le signe

s’inspire du titre allemand Lied ohne Worte donné par Mendelssohn à un recueil de pièces brèves pour piano qui répondent à l’idéal vocal du piano romantique. « C’est l’extase langoureuse » est également le premier poème de la section intitulée ‘Ariettes oubliées’. Ce deuxième titre signale lui aussi la brièveté de la forme adoptée ainsi que les intentions musicales. Ce premier poème est donc un petit air à chanter et s’il est oublié, c’est peut-être parce qu’il appartient à une époque révolue comme le

|Ariettes oubliées (V) | |L’œuvre |Biographie | |Romances sans paroles est un recueil, |Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et | |relativement bref, composé de trois sections |trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les | |— « Ariettes oubliées », « Paysages belges », |salons et

Support : Ariette V Problématique : Légèreté et musicalité : en quoi ce poème est-il l’illustration de l’art poétique de l’auteur ? I – Une ariette oubliée A – une petite chanson « bien faible » Un poème très bref : 2 sizains => construction en dyptique *La première phrase (v.1 à 6) *La suite de questions (v.7 à 12) 2 rimes structurantes : (v.1 à 6 = /el//ment/) (v. 7 à 12 =/ être// ain/) => rimes pauvres ou suffisantes Des décasyllabes = contrairement à la théorie de Verlaine (l’impair)

qui chante dans toutes les mémoires nous rappelle la plus constante des préoccupations poétiques de Verlaine: « D e la musique avant toute chose» 4 . Telle est l'idée essentielle autour de laquelle s'ordonnent les neuf strophes de 1'« Art poétique » 5 . Le devoir du poète est de rivaliser avec la musique ; « le reste est littérature », et si la poésie n'est pas littérature, c'est précisément parce qu'elle est ou devrait être musique. Cette attention à la musique du vers est toujours restée primordiale

Ariette III Le 19° siècle est un siècle riche pour la poésie, les romantiques, les parnassiens et les symbolistes on tour à tour su faire évoluer la poésie, mais en 1870 le romantisme optimiste exaltant '' La mission du poète '' est depuis longtemps défunt. Paul Verlaine a alors le génie de trouver une musique qui traduise au plus juste la discordance du Moi et du monde hérité de Baudelaire et, en 1874, avec son recueil intitulé Romances sans paroles il a recours à l’impressionnisme pictural pour

Travail sur l’Impressionnisme Le poème que nous avons choisi se trouve être l’Ariette VIII, de la section « Ariettes Oubliées » que l’on a associé au tableau impressionniste, « La pie » de Claude Monet VIII Dans l'interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées. Le ciel

poèmes de "Romances sans paroles" nous voyons en premier lieu que l'ensemble du recueil est constitué de vers courts ou très courts et expriment des mouvements rapide. Qu'ils soient impaires ("Ariettes VIII" peintasyllabe, Arriettes I heptasyllabe) ou paires comme "Walcourt" qui est un tètrasyllabe ou même "Ariettes III" hexasyllabe, la fin du recueil est principalement constitué de vers longs classiques, qui eux expriment des mouvements ralentis (p.81-p.83).Donc la mètrique, au fure et à mesure de l'avancé

place aux sentiments. " sans paroles " est une expression désignant sans doute le refus du discours, la recherche d'une poésie simple et mélodieuse ne faisant intervenir aucun mot elle se reflète par le chant de l'âme ou la respiration. Les « Ariettes Oubliées », est une section écrite avant leur départ, Verlaine éprouvait une immense tristesse qu’il a essayé de relater dans cette première partie. Paul Verlaine est partagé entre sa femme et Rimbaud, ce qui explique pourquoi il est difficile aujourd’hui