Arlequin valet de deux maîtres

(pièce en un acte) comme dans l’ile des raisons (1725) et la colonie (1729), Marivaux met en place un cadre utopique dans lequel il fait une analyse sociale des rapports humains. Dans la scène 1, l’auteur analyse les rapports entre le maitre (Iphicrate) et son valet (Arlequin) après avoir fait naufrage sur une ile, l’ile des esclaves. Dans la scène 2, le spectateur assiste a un renversement des roles par l’intermédiaire d’un autre personnage Trivelain. I. Une scène d’exposition de comédie sociale 1.

renouvelle le canevas et les lazzis de la commedia dell’arte pour faire réfléchir les spectateurs à de nouveaux rapports sociaux au moyen de l’utopie. Réutilisant le couple traditionnel maître-valet, Marivaux se livre à deux exercices concomitants : le laboratoire utopique et la comédie de mœurs. Il joue également sur deux registres, le comique et le pathétique. Ces dualités assumées donnent à la pièce son caractère onirique qui permet de mieux faire accepter la critique très novatrice pour l’époque.

théâtre de Marivaux. Dans cette pièce, le mélange des genres se trouve sur tous les plans : les personnages grecs et le naufrage tendent vers une tragédie mais l’œuvre est bien une comédie : confusion des sentiments, échanges des rôles entre maîtres et valets, aspect comique du personnage d’Arlequin. La fin de la pièce n’est en fait que le retour au début de l’histoire, ce qui est le propre de la comédie. Première représentation : La première représentation a lieu en 1725. Type œuvre : C’est une

ancienne qu’est Iphicrate, et son esclave, Arlequin, ont fait naufrage, et échouent sur une île. Tous leurs compagnons semblent avoir péri en mer, mais Iphicrate veut partir à leur recherche. Arlequin, profitant de la situation, décide de ne plus être son esclave, d’autant plus qu’Iphicrate lui indique imprudemment que, sur cette île, se trouvent «des esclaves de la Grèce révoltés contre leurs maîtres […] et leur coutume, mon cher Arlequin, est de tuer tous les maîtres qu'ils rencontrent, ou de les jeter

Synthèse goldoni, arlequin valet de deux maitres, commedia dell’arte. La commedia dell’arte. La commedia dell’arte est un genre théâtral italien qui est apparu à Padoue au XVIe siècle (1550) reposant sur l’improvisation d’acteurs masqués et stéréotypés : tous les acteurs, à l’exception du couple d’amoureux et des servantes portent un masque. Le dénouement d’une pièce de ce genre est toujours heureux. La commedia dell’arte signifie « comédie de métier ». Les plus grands auteurs français se sont

alors que son valet, Arlequin, se fait passer pour Dorante. Monsieur Orgon et son fils, Mario, sont seuls informés du travestissement des jeunes gens et décident de laisser ses chances au « jeu de l’amour et du hasard ». Puis , lors de l’acte II, Silvia et Dorante s’étonnent d’être sensibles aux charmes d’une personne d’un rang social inférieur. Lisette et Arlequin, de leur côté, s’émerveillent et profitent de leur pouvoir de séduction sur celui ou celle qu’ils prennent pour un maître ou une maîtresse

sur la leçon d'humanité donnée par l `échange des rôles maître/esclave. Nous avons vu que successivement il y avait échange du nom et du statut social. Dans la logique de l'échange, les serviteurs vont jouer les personnages de leurs maîtres. Dans cette sixième scène, le jeu consiste à imiter le comportement amoureux de ces derniers. Dans cette scène, Arlequin et Cléanthis vont se faire la cour, sous les yeux des leurs anciens maîtres. Cette scène présente divers intérêts : le

un titre particulier car il lie deux mots antithétiques (cf. définition de antithèse): on a d’un côté la beauté de l’île et de l’autre l’horreur de l’esclavage : c’est un oxymore. Liste des noms :   - 3 noms grecs                            - 2 noms italiens       Dans cette pièce il va être question de la nature humaine. Tous les personnages de la pièce éprouvent l’envie de puissance. Un des enjeux de la pièce est de dénoncer la volonté de puissance. Le maître perd sa noblesse car il a un comportement

MAITRES ET VALETS : AU XVIIème ET AU XVIIIème siècle : Introduction : Le couple du maître et du valet domine le paysage théâtral du XVIIème au XIXème siècle. La relation entre le maître et son valet est une convention issue du théâtre de comédie. Les répertoires de Molière, de Beaumarchais ou encore de Marivaux avec leurs pièces respectives : Dom Juan, Le Mariage de Figaro et L’île des esclaves ont laissé place à quelques couples célèbres tels que Don Juan et Sganarelle ou encore le comte Almaviva

présence du couple maitre-valet par le fait que le valet vouvoie Iphicrate, et que celui-ci tutoie Arlequin. Il y aussi les deux premières répliques qui sont significatives, et qui nous montre leur différence sociale par le fait que ce soit d'abord Iphicrate qui parle en premier : "Arlequin", et ensuite Arlequin qui signale sa soumission : "Mon patron". Arlequin est seulement un valet de la commedia dell'arte contrairement au maître Iphicrate, "celui qui règne par la force". Le maître sait où ils se