Avis Personnelle Sur La Beauté De Baudelaire

fragile, précaire. Présente, Germaine en quelque sorte s’absente, s’échappe. La beauté fuit sous le regard de celui qui l’admire : « Penché tout contre elle et si près que le souffle qui s’échappait des lèvres le frôlait, il se sentit baigner dans les lignes fuyantes de la beauté. » (20) Si la présence s’avère déficiente, ne pourrait-on pas faire appel à son souvenir ? Si la beauté regardée fuit, la beauté remémorée ne réapparaîtrait-elle pas ? Puisque le visage au-dessus duquel on se penche

réalité spirituelle et immatérielle. À l’opposé du théâtre 16 Voir : FORTASSIER, Rose. Le Roman français au XIXe siècle. Paris : PUF, coll. « Que sais-je ? », 1982. chapitre VIII, p.90-100. 17 VAN THIEGHEM. Op.cit. p.211. 18 RAYMOND, Marcel. De Baudelaire au surréalisme. Paris : José Corti, 1940. p.50. 19 Ibidem. p.51. 20 SARRAZAC, Jean-Pierre. « Reconstruire le réel ou suggérer l’indicible ». In : JOMARON, Jacqueline de. (Dir.). Le Théâtre en France. Paris : Librairie Générale Française, coll.«

notre parallèle en nous penchant cette fois-ci sur l'art et la philosophie. Nous allons donc nous questionner sur la nature de l'art et sur sa signification pour la philosophie. En effet, créer des objets qui, en plus de leur utilité, portent de la beauté est une caractéristique purement humaine. C'est donc de la tendance à enjoliver que sont sorties la musique, la poésie, la peinture, etc. Dès lors quelle est la signification des œuvres ainsi engendrées? S'agit-il de simples divertissements accommodés

cour, à travers ses morales. La poésie officielle du XVIIème siècle, comme celle de Malherbe, auteur de “l’Ode à la reine”, ou la poésie satirique “vise”, évoque ou interpelle des individus ou des lecteurs en particulier. Dans Les Fleurs du Mal, Baudelaire choisit comme destinataire “l’hypocrite lecteur”, son “semblable” et son “frère”. Le poème n’est pas considéré qu’en lui-même, mais comme une œuvre qui va être parcourue, comme des instants qui vont être partagés. Sartre dira ainsi qu’il n’y a d’art

attirance se manifestera encore en 1933 pour l’affaire Violette Nozières qui défraie alors la chronique et qu’il suit comme journaliste. Les raisons d’une attirance pour un « monstre » On peut déjà trouver des débuts de réponse dans la citation de Baudelaire placée en exergue au roman. Elle est tirée de « Mademoiselle Bistouri » du Spleen de Paris. "Seigneur, ayez pitié, ayez pitié des fous et des folles ! Ô Créateur ! Peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là qui sait pourquoi ils existent

Éluard qui prend avec elle son premier élan de poésie amoureuse, un élan qui se prolongera dans tous ses écrits. Elle dessine son profil, et il ajoute à la main : « Je suis votre disciple ». Ils lisent ensemble les poèmes de Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Lautréamont et Guillaume Apollinaire. Devenu majeur le 14 décembre 1916, il épouse Gala dès le 21 janvier suivant. Le 11 mai 1918, il écrit à l'un de ses amis : « J'ai assisté à l'arrivée au monde, très simplement, d'une belle petite fille

point sur le pouvoir créatif de la métaphore, cette figure d’où découlent plusieurs autres figures de style. Pourtant, ce n’est pas vraiment le cas de tous les critiques proustiens qui analysent la métaphore, en associant les ressources du texte à la beauté particulière de l’image, et vice-versa. Les auteurs où l’on trouve cette perspective critique, sont Georges Poulet et Julia Kristeva. La posture critique de Poulet se concentre dans la dimension rhétorique du discours, qui essaie de concilier le fonctionnement

cause défendue par celle-ci. Elle soutient en général une cause politique, culturelle, morale, sociale ou même religieuse. La poésie en tant qu’arme a besoin de l’engagement de l'auteur pour être considérée comme une poésie engagée, l’auteur donne son avis à travers son texte sur un sujet qu’il juge important. Elle peut être de nature religieuse, comme avec le précurseur même de la poésie engagée : Théodore Agrippa d’Aubigné (1553 - 1630). Ce poète français devenu par la suite soldat sous l’ordre d’Henri

la mis précieusement dans ma veste. Première sottise ! Prosper Mérimée, Carmen, 1845. Texte 2 Au début de la nouvelle, le narrateur met en scène Robert de Tressignies, un aristocrate libertin et quelque peu blasé. Intrigué et fasciné par la beauté et le comportement provocant d’une prostituée, il se met à la suivre dans les rues de Paris. ½¼ ½ Tressignies se disait confusément tout cela en mettant son pas dans le pas de cette femme, qui marchait le long du boulevard, sinueusement

l'encourageait plutôt, ravi que ma précocité s'affirmât d'une façon ou d'une autre.6 » François est aussi un garçon intelligent et cultivé. Il fait allusion à ses lectures qui ne sont pas celles d'un gamin de 12 ans : Don Juan, Les Fleurs du mal de Baudelaire ou encore Une saison en enfer de Rimbaud. Quand éclate la guerre, alors que les grandes personnes pensent à sauver leurs mobiliers, François lui songe à ses livres: « je demandai à mon père le moyen d'emporter nos vieux livres; c'est ce qu'il me