Ayant Poussé La Porte étroite Qui Chancelle

Sujet: "Après 3 ans " Poèmes Saturniens, Verlaine.  Dim Avr 15, 2012 6:16 am Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,  Je me suis promené dans le petit jardin  Qu'éclairait doucement le soleil du matin,  Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.  Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle  De vigne folle avec les chaises de rotin...  Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin  Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.  Les roses comme avant palpitent

Après trois ans Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu’éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle. Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin… Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les roses comme avant palpitent ; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent, Chaque alouette

section « Mélancholia » des Poèmes saturniens. [J’ai choisi cette image car « Après trois ans » raconte le retour de Verlaine en 1865 sur le lieu de ses vacances c'est-à-dire dans une maison à Lécluse.] Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu’éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle. Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin…

de son amour impossible. Paul Verlaine utilise une périphrase tout le long du poème. Il se trouve dans une cour, et parle de ses sentiments donc de son jardin secret. Le jardin où se trouve Verlaine est un lieu très abimé par le temps: "porte étroite qui chancèle" v1, on se rend déjà compte que l'endroit est confiné et plus en très bon état. Cette idée est renforcée au vers 2 par "le petit jardin". Les émotions du poète sont changeantes. "Rien n'a changé" v5 veut dire qu'il y a trois ans, il s'est

Après trois ans" " Après trois ans" est le 3ème poème de la première section intitulée " Mélancholia " des Poèmes Saturniens. Découvrez Velléda dans "les Martyrs" de Chateaubriand sur le site du même auteur en cliquant ici Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin..

Monsieur Prud Home, « Eaux Fortes ». Ces quatre poèmes sont tirés du même recueil « Poèmes Saturniens » publié en 1866. Trois de ces poèmes sont des sonnets écrit en alexandrins comme le texte un, deux et quatre. Texte un : «  Ayant poussé la porte étroite qui chancelle. » (V1) Texte deux : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. » (V1) Texte quatre : « Il est grave : Il est maire et père de famille. » (V1) Cependant le texte trois est un décasyllabe. Texte trois : « Le couchant dardait

Il révèle un chant intérieur, un monologue intime. Exemple :"Je ne sais pourquoi…" La maîtrise de la forme : Verlaine a le sens de la perfection formelle. Il nous en donne un exemple dans son sonnet "Après trois ans" : Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin…

Paul Verlaine (1866) Après trois ans Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle. Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin... Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle. Les roses comme avant palpitent ; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent

sont grands et « orgueilleux », la porte « chancelle » lorsque le poète la pousse pour entrer. L'utilisation de ses verbes de mouvements humains rend le jardin plus vivant, plus proche. Verlaine réussit à nous faire percevoir le mouvement du vent a travers des verbes comme « palpiter » ; « balancer ». Nous pouvons même imaginer que Verlaine nous fait entrer dans son jardin secret. Ce n'est pas un grand jardin somptueux qu'il nous décrit, la porte est « étroite », le jardin est « petit », la tonnelle

mime, en boitant, l'infirme qui volait !Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;Exilé sur le sol au milieu des huées,Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Après trois ans Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,Je me suis promené dans le petit jardinQu’éclairait doucement le soleil du matin,Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle. Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelleDe vigne folle avec les chaises de rotin…Le jet d’eau