Belzébuth

sortent.) SCÈNE III 22 Entre UN PORTIER. (On frappe derrière le théâtre.) On frappe ici, ma foi. Si un homme était le portier de l'enfer, il aurait assez l'habitude de tourner la clef. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, de par Belzébuth ! C'est un fermier qui s'est pendu en attendant une bonne année. Entrez sur-le-champ, et ayez soin d'apporter assez de mouchoirs, car on vous fera suer ici pour cela. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, au nom d'un autre diable ? Par

la flamme des lustres ! Allume le désir dans les regards des rustres ! Tout de toi m’est plaisir, morbide ou pétulant ; Sois ce que tu voudras, nuit noire, rouge aurore ; II n’est pas une fibre en tout mon corps tremblant Qui ne crie : O mon cher Belzébuth, je t’adore ! Collections 53 Litteratura.com Spleen et Idéal XXXVIII UN FANTÔME I LES TÉNÈBRES Dans les caveaux d’insondable tristesse Où le Destin m’a déjà relégué ; Où jamais n’entre un rayon rose et gai ; Où, seul avec la Nuit

prunelle à la flamme des lustres! Allume le désir dans les regards des rustres! Tout de toi m'est plaisir, morbide ou pétulant; Sois ce que tu voudras, nuit noire, rouge aurore; Il n'est pas une fibre en tout mon corps tremblant Qui ne crie: O mon cher Belzébuth, je t'adore! UN FANTOME I LES TÉNÉBRES Dans les caveaux d'insondable tristesse Où le Destin m'a déjà relégué; Où jamais n'entre un rayon rosé et gai; Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse, Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur Condamne à

l’indiquer. 44 SCÈNE III Entre UN PORTIER. (On frappe derrière le théâtre.) On frappe ici, ma foi. Si un homme était le portier de l’enfer, il aurait assez l’habitude de tourner la clef. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, de par Belzébuth ! C’est un fermier qui s’est pendu en attendant une bonne année. Entrez sur-le-champ, et ayez soin d’apporter assez de mouchoirs, car on vous fera suer ici pour cela. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, au nom d’un autre diable ? Par

l'indiquer. – 55 – SCÈNE III Entre UN PORTIER. (On frappe derrière le théâtre.) On frappe ici, ma foi. Si un homme était le portier de l'enfer, il aurait assez l'habitude de tourner la clef. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, de par Belzébuth ! C'est un fermier qui s'est pendu en attendant une bonne année. Entrez sur-le-champ, et ayez soin d'apporter assez de mouchoirs, car on vous fera suer ici pour cela. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, au nom d'un autre diable ? Par

Remettez l’agrafe à monseigneur. Le nègre s’approche gravement de don César, qui le regarde faire d’un air stupéfait, puis il rattache l’agrafe du manteau, salue, et sort, laissant don César pétrifié. Don César, se levant de table. à part. Je suis chez Belzébuth, ma parole d’honneur ! Il vient sur le devant et se promène à grands pas. Ma foi, laissons-nous faire, et prenons ce qui s’offre. Donc je vais remuer les écus à plein coffre. J’ai de l’argent ! Que vais-je en faire ? Se retournant vers le laquais

Remettez l'agrafe à monseigneur. Le nègre s'approche gravement de don César, qui le regarde faire d'un air stupéfait, puis il rattache l'agrafe du manteau, salue, et sort, laissant don César pétrifié. DON CÉSAR, se levant de table. À part. Je suis chez Belzébuth, ma parole d'honneur ! Il vient sur le devant et se promène à grands pas. Ma foi, laissons-nous faire, et prenons ce qui s'offre. Donc je vais remuer les écus à plein coffre. J'ai de l'argent ! que vais-je en faire ? Se retournant vers le laquais

prunelle à la flamme des lustres! Allume le désir dans les regards des rustres! Tout de toi m'est plaisir, morbide ou pétulant; Sois ce que tu voudras, nuit noire, rouge aurore; II n'est pas une fibre en tout mon corps tremblant Qui ne crie: Ô mon cher Belzébuth, je t'adore! Fleurs du mal Charles Baudelaire inkwatercolor.com Charles Baudelaire inkwatercolor.com 58 58 Un Fantôme édition de 1861 édition de 1861 I Les Ténèbres Fleurs du mal Dans les caveaux d'insondable tristesse

SCÈNE II 42 SCÈNE III Entre UN PORTIER. (On frappe derrière le théâtre.) On frappe ici, ma foi. Si un homme était le portier de l'enfer, il aurait assez l'habitude de tourner la clef. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, de par Belzébuth ! C'est un fermier qui s'est pendu en attendant une bonne année. Entrez sur-le-champ, et ayez soin d'apporter assez de mouchoirs, car on vous fera suer ici pour cela. (On frappe.) Frappe, frappe, frappe. Qui est là, au nom d'un autre diable ? Par

Remettez l'agrafe à monseigneur. Le nègre s'approche gravement de don César, qui le regarde faire d'un air stupéfait, puis il rattache l'agrafe du manteau, salue, et sort, laissant don César pétrifié. DON CÉSAR, se levant de table. À part. Je suis chez Belzébuth, ma parole d'honneur ! Il vient sur le devant et se promène à grands pas. Ma foi, laissons-nous faire, et prenons ce qui s'offre. Donc je vais remuer les écus à plein coffre. J'ai de l'argent ! Que vais-je en faire ? Se retournant vers le laquais