Boche

renfloue en temps de guerre, il est la chair même du combattant français, le bien inaliénable qui ne peut passer à l'ennemi que par trahison. Dans un film ancien (Deuxième Bureau contre Kommandantur), la bonne du curé patriote offre à manger à l'espion boche déguisé en clan- destin français : « Ah, c'est vous, Laurent ! Je vais vous donner de mon bifteck. » Et puis, quand l'espion est démasqué: « Et moi qui lui ai donné de mon bifteck ! » Suprême abus de confiance. Roland Barthes, « Le bifteck et

triomphe place de l’Etoile à Paris ( corps déposé le 11/11/1920) Quel est le double sentiment qui habite la famille par rapport au décès de leur fils ? fierté patriotique  : don de leur fils à la patrie sentiment  de haine nationaliste contre le « Boche »  assassin  Nationalisme : volonté d’affirmer la puissance d’une nation aux dépens des autres nations (souvent accompagnée de la haine des autres nations ) Le deuil frappe de nombreuses veuves et orphelins ( 3 millions de veuves en Europe

pas expansive, l’auteur nous laisse stupéfait devant ces quelques mots : « Il tomba sur les dos, les bras en croix ». Le Sang noir et Révolutions ne montrent aucune violence physique. Le Sang noir effraie par la haine féroce des soldats « Ah ! Sale Boche tu sortiras/ de tes sacrés trous de rat » et leur comportement bestial : ils « houspill[ent] », « hurl[ent] » et semblent dénués de toutes réflexions. Dans Révolutions, des images « dure, violentes » sont projetées mais la véritable violence est exercée

inconscient, arrive accompagné de la jeune allemande avec laquelle il a noué outre-Rhin des relations amoureuses, au seuil de sa maison, sa mère (veuve il est vrai de la guerre de Quatorze) lui en interdit l'entrée s'il ne renvoie d'abord chez elle "sa boche". | Des retrouvailles difficilesLa France où les prisonniers de guerre reviennent en 1945 est bien différente de celle qu'ils ont quittée en 1939 ou 1940. Elle est pleine du souvenir tout proche des atrocités commises par l'occupant. Elle célèbre

faim à partir de 1916. Des civils meurent à cause des bombardements. Ils sont soumis à une forte propagande, qui fait naître chez eux un sentiment de haine, les allemands sont considérés comme inhumains, une race inférieure (ils seront surnommés «Les Boche »). Les conditions de vie d’un poilu sont méprisables, ils vivent au quotidien dans des tranchées souvent dans de la boue et surtout dans le froid. Ils connaissent des moments d’ennui (des périodes sans-attaques), de ce fait, ils essayent de se distraire

Il n'ira pas chez Romain Rolland, il n'ira pas à Zurich. Juste avant la guerre il avait rendu visite a H. Walden à Berlin et même en novembre 1915 parmi les sept lecteurs préférés qu'il avait choisis pour son oeuvre il se trouvait «un journaliste boche» (8). Devant le public français de 1917 cependant il veut supprimer tout ce qui pourrait engendrer un malentendu sur son attitude actuelle envers «les ennemis». Je ne reviens que brièvement sur «la Petite auto», ce poème collage dont une bonne partie

ressemblance de l’une des tantes de Coupeau avec la Joconde (l.10) et leur vif intérêt pour les copistes (l.27). De plus certains personnages possèdent des noms populaires ce qui peut faire sourire et donner des indications sur leur tempérament : « Boche et Bibi-la-Gaillarde » (l.10) A plusieurs reprises le groupe est comparé à un troupeau d’animaux : ils sont guidés par un berger qui n’est autre que M. Madinier « menait lentement le cortège, qui le suivait en ordre » (l.24), et une métaphore reprend

dessin de Jean Gabriel Damergue « Bien joué, le Kaiser [Guillaume II] a bien violé la Belgique » qui représente l’ennemi allemand en monstre dans le but d’effrayer les enfants. Le livre pour enfant « Petit Chapon Rouge » raconte l’histoire du Loup Boche qui empêche l’enfant de retrouver Grand-Mère la Paix. Ces documents ont pour but de montrer aux enfants que l’ennemi est mauvais et que la seule raison pour laquelle le conflit subsiste encore est la volonté des Allemands de tuer et de combattre. Cette

Bibi-la-Grillade : ouvrier tanneur, alcoolique : il est le témoin de Coupeau pour son mariage. Bec-Salé dit Boit-Sans-Soif : forgeron travaillant dans la même forge que Goujet ; alcoolique. Mes-Bottes : gros mangeur, compagnon de boisson de Coupeau. Les Boche : concierges de la maison ouvrière de la rue de la Goutte d'Or. Le père Bazouge : le croque-mort qui enterrera Gervaise. Habitant dans l'immeuble des Lorilleux, il est en quasi-permanence ivre, ne respecte que rarement le protocole et effraie Gervaise

énoncés dans la presse nationaliste, ils menacent de «couper» Dreyfus ou de «fesser» Zola. Essayant en permanence de faire rire leurs lecteurs et leurs auditeurs, ils jouent sur les ressorts les moins purs de leur psychologie, font resurgir la peur du « Boche » de sinistre mémoire et diabolisent leurs adversaires en utilisant les procédés du mélodrame et du roman-feuilleton а sensation. Du Poivrot de la Place Maubert et des Enfants martyrs de Thomas de Laborde а la Polka des chéquards, Guillaume en goguette