Callicles Les Lois

l’opposition entre le naturel (animal) et le culturel (humain) et affirme un statut spécifique à l’humain. → S’oppose au Naturel et à l’animal. L'homme serait un être de culture et constituerait un être à part dans la nature : faisant exception aux lois de la nature, il instituerait son propre règne sans avoir à recevoir sa loi des mains de la nature. · Sens 2 : anthropologique ou sociologique : On peut suivre la définition qu'en donne Tylor : « La culture est un tout complexe qu'inclut les connaissances

principe susceptible d’assurer solidement l’exigence d’égalité. Après tout, il peut y avoir une philosophie de l’inégalité, une justification philosophique des hiérarchies et des rapports de pouvoir qui assujettiraient certains hommes à d’autres : de Calliclès à Nietzsche et au-delà, cette ligne de pensée existe, et il n’y a pas de raison de la disqualifier d’avance au profit de la seule tradition rationaliste et humaniste. En second lieu, il n’est pas du tout évident que la participation des hommes à

concitoyens (à l’issue d’un discours épidictique). C’est une des raisons pour lesquelles Polos (dans le Gorgias de Platon) estime la rhétorique : il voit là un gage d’impunité, et ainsi un stratagème pour mener la vie du tyran (vie que lui-même et Calliclès considère comme supérieure, car elle permet la satisfaction sans fin des désirs, sans risque de représailles ou de poursuites juridiques). L’art de la manipulation du langage serait ainsi la clef d’un tel accomplissement personnel et la rhétorique

manière dont la drogue asservit le toxicomane dans une dépendance de plus en plus profonde. La brûlure du manque, la servitude, l’insatisfaction sont d’ordinaire la rançon du culte des plaisirs. C’est ce que Socrate essaie de faire comprendre à Calliclès avec la métaphore de la démangeaison. Plus on se gratte, plus on a envie de se gratter. Une vie dissolue est une vie de « tonneaux percés », de « pluvier qui mange et qui fiente en même temps ». C’est pourquoi Epicure oppose au plaisir en mouvement

de l'existence : la philosophie d'Épicure n'est pas spéculative mais pratique ; elle n'a de sens que dans son application effective. La question de l’âge auquel il convient est traditionnelle, on la trouve dans les dialogues de Platon (Gorgias : Calliclès reproche à Socrate de philosopher si tard). La réponse ici est : à tout âge, parce que philosophie et recherche du bonheur se confodnent. La seconde phrase explique donc pourquoi philosopher n'est pas une activité réservée à tel ou tel âge de la

toucher l'auditoire par des arguments pas toujours conformes à la vérité. Le type de discours n'est pas le même : le philosophe tient un discours qui vise la vérité, tandis que l'avocat parle pour convaincre et séduire. De même, dans le Gorgias, Calliclès lance à Socrate qu'il serait incapable de se défendre devant un tribunal. Sa remarque est prophétique. Socrate se définit comme un médecin des âmes. Comme le médecin, il fait parfois souffrir. Il n'est pas un démagogue, il ne veut pas énoncer que

nécessite aussi une invention technique : celle des instruments du dispositif expérimental qui va permettre d’entrer au contact de la « réalité » - ces instruments qui sont eux-mêmes des concrétisations de la théorie : un microscope matérialise les lois de l’optique ; mais cette « réalité » n’est alors « sensible », perceptible, atteignable, que par ces instruments (ces « médiations instrumentales »), c’est-à-dire mêlée de façon indiscernable avec les propriétés que lui confèrent l’instrument qui

plaisir au centre du bonheur. Dans sa Lettre à Ménécée, qui fonde la philosophie épicurienne, Épicure affirme ainsi : « Voilà pourquoi nous disons que le plaisir est le principe et le but de la vie bienheureuse ». Toutefois, il ne s'agit pas comme Calliclès de satisfaire tous les désirs sans limite, mais de satisfaire uniquement certains désirs. Épicure différencie en effet trois types de désirs (Lettre à Ménécée) : -Les désirs naturels et nécessaires : manger de la nourriture simple, boire de l'eau

approuvé par tout un chacun parmi le peuple. Et ce que tout homme veut, nul ne saurait le dire injuste. Il en est des lois de la communauté politique comme des lois du jeu : ce sur quoi les joueurs se sont mis d’accord ne saurait être une injustice pour aucun d’eux. Une bonne loi est celle qui est à la fois nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre. En effet, le rôle des lois, qui ne sont que des règles revêtues d’une autorité, n’est pas d’empêcher toute action volontaire, mais de diriger et

éprouver le plaisir qui nous soulage ; mais en se grattant l’individu aggrave son mal, ce qui le conduit à se gratter encore davantage jusqu’à ce qu’il ne puisse plus distinguer plaisir et douleur, et soit lui-même la cause de ses souffrances… Mais Calliclès, à qui Socrate s’adresse dans ce texte, n’accepte pas ce raisonnement. Sophiste, qui se targue de dire tout haut ce que tous pensent tout bas sans oser l’affirmer, il défend l’idée que le bonheur se confond avec le plaisir. Supposant l’affirmation