Candide Est Un Conte Divertissant

lumière et à faire progresser dans les mentalités des valeurs intemporelles comme la tolérance, la liberté d’expression, de pensée et de religion. Voltaire, en écrivant le conte philosophique Candide (1759), dénonce l’organisation sociale, politique et religieuse de son époque. Cette œuvre a connu un vif succès car, à travers un conte satirique et ironique, Voltaire critique le fanatisme, la guerre, l’intolérance, l’esclavage et l’injustice. Et cet écrit est toujours vivant aujourd’hui ; il trouve un

outils littéraires efficaces pour défendre une cause : a. Comme le conte ou la fable, elles offrent un espace de liberté à l’imagination et le plaisir de la fantaisie • Grandes variétés de formes (aussi bien romanesque que théâtrale) • Grandes libertés de contenu (espaces imaginaires, peuples particuliers aux mœurs inattendues, décors qui peuvent aller jusqu’au merveilleux : ex Candide) Elles sont un domaine imaginaire propice à l’évasion

février 2007 3:16 15 3 VOLTAIRE Candide n° 1290 / 2,80 € I. P O U R Q U O I É T U D I E R CANDIDE AU LYCÉE ? UN TEXTE FONDATEUR blouissant d’esprit, étincelant de malice, jubilatoire dans É la satire, et chef-d’œuvre de fantaisie et d’imagination : Candide fait depuis longtemps partie des œuvres du siècle des Lumières étudiées dans les classes de lycée, et à juste titre. Mais qui aurait imaginé – Voltaire en premier lieu – que, de toute l’œuvre du philosophe, ce conte resterait à la postérité comme

psychologiques ou politiques, et énonce une vérité universelle), et c’est un ensemble de brèves pièces littéraires. Les deux autres textes du corpus suivent chronologiquement le cours des années et siècle suivant, il s’agit pour un d’un extrait du conte philosophique (un récit plaisant qui aborde des questions abstraites, où ce genre doit contester les valeurs religieuses et politiques, de trouver des valeurs nouvelles, comme la tolérance) Micromégas, publié par Voltaire en 1752. Cette œuvre perpétue

et cohérente par rapport au but qu’il s’est fixé, qui est généralement autre que de simplement divertir le lecteur. Même au sein de chaque chapitre, les sous-parties suivent une trame conductrice. C’est le cas dans l’extrait du chapitre seize de Candide de Voltaire. Le premier paragraphe situe la scène, le second décrit l’action du protagoniste, s’ensuit dans le troisième une réflexion sur les éventuelles conséquences de son acte. Le quatrième paragraphe décrit les conséquences néfastes de cet acte

mais finement suggérée. Dans le style de la fable, on trouve également le genre narratif du conte, et plus particulièrement du conte merveilleux qui laisse apparaître des normes sociales ou morales. De la même façon les légendes, les mythes et les vies de saints exposées dans les paraboles magnifient des comportements exemplaires, alors que les contes facétieux en corrigent d’intolérables. L’exemple du conte philosophique est tout aussi important car il a une dimension allégorique en dépit de sa longueur

- Candide (voir annexe.) Page 2 Fiche : Etude de l’œuvre. Auteur : Voltaire. Titre du document : Zadig. Genre littéraire ou non : Roman. Sous-genre : conte orientale. Thèmes : le

Nombreux sont les exemples d'auteurs emprisonnés, censurés ou dont les œuvres sont brûlées. C'est pourquoi les auteurs, usent de perspicacité en dénonçant l'injustice et l'intolérance à travers des textes implicites. C'est le cas de Voltaire dans Candide. Ils utilisent l'ironie pour dénoncer la superficialité du monde de la noblesse. On peut le voir par des phrases comme « Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres », « 

encore les problèmes politiques ou économiques. Il fait passer son message, ses idées, par l’intermédiaire du genre littéraire qu’il préconise. Ainsi, nous remarquerons que Voltaire s’exprime majoritairement à travers des contes philosophiques comme Candide ou Zadig. Mais est-il plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers un personnage inventé ? Nous étudierons tout d’abord l’efficacité d’une argumentation directe, puis celle d’une argumentation indirecte et enfin, celle

récepteur. Cependant, l’argumentation indirecte possède elle aussi de nombreuses qualités. L’apologue permet de persuader le récepteur en le divertissant par un récit plaisant. En effet, le détour par le récit permet une approche moins frontale avec le récepteur que dans le cas de l‘argumentation directe. Le destinataire est diverti par l’histoire qui lui est contée, son attention est fixée sur le récit et il est alors plus perméable à la thèse que l’auteur veut lui transmettre. Par exemple, dans la fable