Castigat Ridendo Mores

habillée (…) il ]l’homme] se regarde lui-même ». La représentation théâtrale reflète le jour-à-jour des humains et lors de celle-ci cela leur est plus simple de s’identifier, et de rire de leurs propres défauts. Célèbre est la maxime latine « Castigat ridendo mores », qui fait allusion au rôle de la comédie, par exemple. Il semble donc que le metteur en scène se trouve dans une position cruciale face au texte théâtral, dans la mesure où il le complète en faisant renaître l’œuvre lorsqu’il la met en

brossent pour l’éternité les malheurs et les bonheurs de notre humaine condition. Ou encore Molière dont l’art théâtral cathartique par excellence voulait faire rire les gens pour les édifier moralement, fidèle à l’adage antique latin « Castigat ridendo mores ». Ainsi, cette définition de l’art donnée par Van Gogh est justifiée à plus d’un titre : au plan de l’oeuvre elle –même comme de celui du domaine artistique envisagé. Cependant, d’autres définitions et des plus contemporaines la complètent

sont-elles pas la tragédie personnelle du dramaturge ? Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, interdit au dernier moment par Louis XVI nous amène à douter de la valeur simplement distrayante du célèbre valet . a) Valeur satirique du comique : "Castigat ridendo mores" (corriger les mœurs par le rire) - "corriger les mœurs par le rire" = devise chère à Molière. La valeur caricaturale d’un Harpagon criant après sa cassette ou s’entretenant à propos de celle-ci, sur la base d’un quiproquo, avec Valère

Précieuses ridicules (1664) Le Misanthrope (1666) L’Avare (1668) Le Bourgeois Gentilhomme (1670) Les Femmes savantes (1672) Le Malade imaginaire (1673) La comédie a pour but de « corriger les mœurs par le rire » (Castigat ridendo mores, dit l’adage latin). Pour Molière, il s’agit de « corriger les hommes en les divertissant » (Molière, « Premier placet au roi au sujet de Tartuffe »), en dénonçant l’avarice des hommes, les travers de la médecine, de la justice, de la Cour

émotions, au risque de sacrifier son œuvre, aussi intéressante et riche soit-elle. Par conséquent, une œuvre poétique voué uniquement aux sentiments du poète risque fortement de lasser un public en quête de distraction et de divertissement (castigat ridendo morès). –De plus, le lecteur risque de se méprendre sur le message que cherche à transmettre l’auteur, au cas où l’œuvre paraitrait trop intime. En effet, le danger d’un texte basé uniquement sur les sentiments

lire lesFables de La Fontaine, se pressaient au Barbier de Séville ou au Mariage de Figaro, tous textes qui ne les ménageaient pas et mettaient en cause leurs privilèges. Molière, dans ses comédies, suit le précepte ancien de la comédie : Castigat ridendo mores : « Corriger les mœurs par le rire ». À de longs développements sur les vices de son temps, il préfère peindre les défauts des hommes en les amplifiant, en les caricaturant et en les incarnant dans des personnages comiques. C’est le rire cathartique

suscitées par le théâtre » : il s’agit du phénomène de la catharsis, propres aux tragédies, mais cet aspect est aussi valable pour la comédie qui a également pour but de corriger les mœurs, mais cette fois-ci par le rire : c’est le fameux : « castigat ridendo mores » cher à Molière. Parfois même, ces émotions collectives ont pu ^tre si fortes qu’elles ont donné lieu à de véritables pugilats, comme la célèbre bataille d’Hernani en 1830. La représentation théâtrale est donc un moment unique qui

émissaire qui essuiera ses plaisanteries. « Ah, je ris de me voir si belle en ce miroir ! » : la comédie et les humoristes nous offrent un reflet de nous-mêmes, de nos petits travers, et nous aident à porter un autre regard sur nous-mêmes. Castigat ridendo mores, disent les anciens. « Battez-moi plutôt, et me laissez rire tout mon soûl ! » (Molière, Le Bourgeois gentilhomme) : rire offre un refuge salutaire à l'individu qui un jour a besoin de mettre une barrière entre le monde et lui. Rire manifeste

employés se montrent au service de la réalité profonde de l’art ; il apporte un nouvel éclairage, un sens supplémentaire au service du dessein du dramaturge. Selon le mot du poète latin Horace, la comédie corrige les moeurs par le rire : « castigat ridendo mores » ; elle ne doit donc pas dédaigner de plaire en évitant toute tentation de solipsisme. Cette remarque vaut pareillement pour d’autres genres comme la tragédie où la portée de l’oeuvre doit apparaître à tous universellement à travers un

de Jean-baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière dont on ignore toujours l’origine), c’est-à-dire au XVIIe siècle, les comédies étaient en parti faites pour corriger en faisant rire. On en tira d’ailleurs la célèbre citation « Castigat ridendo mores ». Ceci s’illustre parfaitement dans L’Ecole des Femmes où Molière tourne la bourgeoisie en ridicule pour montrer au public et au peuple que celle-ci est pathétiquement naïve, inutile et ne se soucie que de son futur titre. Cette possibilité