Chimène

A. Dilemme entre l'amour et l'honneur 1. Double champ lexical de l'honneur et de l'amour a) «Mon père» (v.12), «honneur» (v.15), «gloire» (v.26) = honneur b) «Feu» (v.10), «amour» (v.15), «Chimène» (v.13,23,33,43,53,63)= amour → Démontre chez Rodrigue la coexistence de deux valeurs essentielles : l’honneur et l'amour 2. Synecdoques a) «L'un m'anime le coeur, l'autre

(III, 4)… Qu’un homme sans honneur ne te méritait pas (III, 4)… Mais quitte envers l’honneur, et quitte envers mon père (III, 4)… Ne diffère donc plus ce que l’honneur t’ordonne (III, 4)… Mon honneur offensé sur moi-même se venge (III, 6)… Chimène Je cours sans balancer où mon honneur m’oblige (III, 3)… Et je pourrai souffrir qu’un amour suborneur / Sous un lâche silence étouffe mon honneur ! (III, 3)… Mon père et mon honneur ne veulent rien devoir / Aux traits de ton amour ni de ton désespoir

de la variété dans le rythme. IV Explication: > v 291 percé. L'octosyllabe montre le caractère imprévu, la rapidité du drame. > v 293 misérable # vengeur / juste # injuste > v 297 tragédie de l'amour cf III 4 " — Rodrigue, qui l'eût cru? — Chimène, qui l'eût dit? — Que notre heur 1 fût si proche et sitôt se perdît? — Et que si près du port, contre toute apparence, Un orage si prompt brisât notre espérance? " > v.298 " Ô Dieu, l'étrange peine " cf v 308. Le chiasme offensé/ offenseur montre

l’honneur de famille et l’amour de sa bien-aimée. Le champ lexical de chacune ces valeurs peuvent être retrouvées dans le texte. L’honneur est représenté par les mots « père », « honneur » et « gloire » alors que l’amour est désigné par « feu », « Chimène », « flamme », « maitresse » et « amour ». On démontre ainsi la coexistence des deux valeurs essentielles. De plus, l’antithèse est utilisée pour pousser le dilemme : « juste » et « injuste », « l’offensé » et « l’offenseur » et « impuni » et « puni »

collatéraux » -> victimes ; « chômeurs » -> demandeurs d’emploi… * Litote Dire moins pour suggérer plus, affaiblir l’expression pour renforcer l’idée, cela nécessite une complicité avec le destinataire. « Va, je ne te hais point » (Chimène à Rodrigue -> Le Cid) « Il est pas mal » * Hyperbole Exagération qui vise à exprimer une émotion très forte ou à persuader » « Avoir une faim de loup » ; « Etre mort de faim » ; « Etre amoureux fou »… E) Les figures d’insistance

tragédies que j’ai pu étudier ou lire (Andromaque, Le Cid, Antigone) confirment bien les différents caractères que l’on retrouve dans ce prologue. Par exemple, dans Le Cid, Rodrigue et Chimène sont déchirés entre leur amour et les devoirs imposés par leur honneur. Rodrigue choisit la raison (son devoir de tuer le père de Chimène), plutôt que l’amour qu’il éprouve pour elle. En choisissant la raison, il répond au critère principal d’un héros d’une tragédie, même si le Cid est considéré comme une tragi-comédie

principal du roman tiré des œuvres raciniennes est « l’irruption d’une passion fatale ». Tout d’abord, les personnages lafayétiens cherchent à satisfaire leur moi-rêvé et sauvegarder l’estime de l’autre tels les personnages cornéliens. En effet, Chimène dit à Rodrigue « tu t’es en m’offensant montré digne de moi, je me dois par ta mort montré digne de toi ». A son tour, Madame de Clèves jure de « ne pas déplaire à Monsieur de Clèves par ses actions ». De plus, les héros lafayétiens tiennent à leur

sentiments ou bien des choix liés à leurs devoirs. Par exemple, dans la pièce de théâtre Le Cid (1637), Rodrigue, tombé amoureux de Chimène et devant l’épouser, doit venger et restaurer l’honneur de son père, humilié et ridiculisé par le père de Chimène. Mais le personnage fait face à un choix qui le déchire : il doit, à lui et son père, d’obéir à son devoir en tuant le père de Chimène afin de restaurer l’honneur paternel, au risque de perdre l’amour de sa bien-aimée ; s’il choisit l’amour au profit de l’honneur

appelle une tragi-comédie mais bien plutôt une tragédie au dénouement heureux. Elle suit l’unité de temps. Mais ne respecte pas celle de lieu : mêm si toute l’action se joue en Espagne, il y a bien trois lieux distincts : la pace publique, la maison de Chimène et le palais du roi. L’intrigue est également composée de deux actions distinctes, quoique subordonnées l’une à l’autre, et se déroule dans une multiplicité de lieux, ce qui troubla les défenseurs de l’esthétique classique. « La querelle du Cid »

décidé d’unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s’aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant un soufflet. Don Diègue, affaiblie par l’âge et trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel. Chimène essaie de renier son amour et le cache