Cliché Romanesque Bovary

folie.) On appel ce phénomène l’ « illusion romanesque », qui se définit comme le fait que, bien que le lecteur sache que ce qu’il est en train de lire est une fiction, il se laisse prendre par sa vraisemblance au point d'entrer en empathie avec les personnages voire de lui-même se prendre pour un personnage. Elle est favorisée par une construction des personnages et du décors permettant un investissement affectif du lecteur. L’illusion romanesque comporte bon nombre de risques. Premièrement

Ce passage est rédigé selon le point de vue (ou focalisation) interne à la troisième personne. Le narrateur s’est glissé dans la conscience des deux personnages principaux du passage, Charles et Emma Bovary, et il nous décrit ce qu’ils perçoivent et ressentent («il n’osait pas la réveiller ; il pensait louer ; il croyait entendre… » et « elle était emportée ; ils habiteraient une maison basse…»). Dans ce texte, grâce au discours indirect libre (qui permet de suivre les pensées respectives de Charles

aspirations des deux personnages. Caractérisation du passage : c’est une scène romanesque remarquable par la polyphonie Détournement des topoi de la femme amoureuse : - la scène de la mèche de cheveux coupé C’est un motif amplement représenté dans la littérature. La chevelure est une représentation métonymique de la femme. Plusieurs intertextualités sont à relever : - Dans Madame Bovary, Charles meurt à la fin du roman, en tenant dans ses mains, “ une longue

la morale publique, perdu par Baudelaire gagné par Flaubert. Rupture emblématisée par ce procès. Radicalement opposés les deux, Baudelaire romantique, Flaubert réaliste avec Balzac et Zola et Stendhal comme précurseur. Flaubert, réaliste depuis Mme Bovary, meurs de Province, qui témoigne d'un projet de dépeindre la médiocrité du quotidien, c'est la peinture de la médiocrité et la condamnation de l'imagination romantique. Projet réaliste ou écriture au scalpel, objective voire scientifique venue du

nourrit sa rêverie et modèle son imagination. En même temps, le romancier, par son ironie, souligne l'aveuglement d'Emma, subjuguée par les livres, et laisse entrevoir sa propre méfiance vis-à-vis de la littérature romanesque. Le prestige de la lingère Roman d'une éducation, Madame Bovary décrit avec précision les influences subies par Emma dans le cadre quotidien du couvent. C'est la fréquentation de la lingère qui donne à Emma et ses condisciples le goût des romans. Ce passage s'ouvre sur un

amoureuse nocturne = lyrique - Caractère nocturne créer impression idyllique et secrète - Hostilité des éléments : le froid, la nuit pluvieuse contraste et rehausse l’intensité de leur passion - L.18 éclairage à la bougie instaure aussi climat romanesque et de mystère comme avec l’éclairage de la lune au début du passage - Ces scènes sont très représentées dans la peinture romantique comme dans le tableau Promenade sous la lune de FRIEDRICH - L’intimité et le rapport confidentiel met en avant

(Partie1, Chapitre6) On perçoit donc beaucoup d'ironie dans ses passages. Mais si cette ironie vise le romantisme lui-même, elle vise aussi ses personnages. Flaubert fait une critique du romantisme essentiellement à travers la caricature d’Emma Bovary, héroïne éponyme qui a un goût prononcé pour le romantisme, et une vision naive de l’amour. Emma est imprégnée dès sa jeunesse au couvent par le romantisme qu’elle découvre au travers de ses lectures niaises. Flaubert se moque de la littérature

a-t-il réellement un rôle à jouer ou bien n’est-il qu’une simple convention ? Après avoir démontré que le personnage n’est qu’une convention voulue par le genre romanesque, nous avancerons que le personnage permet de mieux faire comprendre le monde. Le personnage traditionnel n’est qu’une convention voulue par le roman. 1 Le personnage est un cliché. Alain Robbe-Grillet réfléchit dans son essai Pour un nouveau roman à une nouvelle conception du roman et du personnage. D’après lui, le personnage est un

MADAME BOVARY FLAUBERT I - LE RECIT 1) Lincipit Le rcit dbute puis se termine avec le personnage de Charles. Lincipit relate lenfance de Charles et dpeind son caractre. En peignant Charles, Flaubert peint aussi llment essentiel du malheur qui attend Emma la mdiocrit de son futur mari. Le romancier insiste sur la faiblesse et lintelligence limite de Charles, pour ancrer par avance la dception dEmma dans une ralit bien connue du lecteur linsuffisance de Charles aux yeux de celle qui sera Madame

Prise de vue Un personnage romanesque est souvent héroïque, il n'est jamais un héros. Ce dernier accomplit avec une constance exemplaire un destin décidé par les dieux ou un dessein dicté par le devoir. Œdipe et Antigone, Achille et Ulysse, Lancelot et Siegfried, Hamlet et Macbeth ont en commun l'invariabilité : sauf en de rares moments de faiblesse ils vont dans le sens d'une même éthique supra ou extra-humaine. Le « héros de roman », par contre, obéit à la loi du changement. Il suit un itinéraire