Commandeur des croyants

ça allait bientôt être Noël ! Une bonne époque pour mourir ! Elle était sereine ! La seule inquiétude qu'elle avait était de savoir si elle reverrait à temps son petit neveu, lui dire au revoir, lui raconter une dernière histoire. Comme elle était croyante, elle ne pensait pas que ce plaisir là puisse lui être refusé. La grande charmeuse furetait dans la pièce à la recherche de sa pitance, une mouche bourdonnait, mais cela était trop peu pour elle, il lui fallait un être humain pour tromper sa faim

59gros pigeons 1 , que toute la chambre en retentit. « Le pauvre diable ! » s’écriaient ces hommes pervers. Comme je fis alors semblant d’être évanoui, ils dirent à Don Diego : « Tirez-lui fortement, Monsieur, le doigt du cœur. » Et mon maître, croyant me faire du bien, le tira tant qu’il me le disloqua. Ils se disposèrent aussi à me donner le fouet, et ils disaient : « Qu’il est digne de pitié ! Il vient sans doute de se salir ainsi quand il s’est trouvé mal. » Qui pourra s’imaginer ce qui

à cette époque, les honneurs militaires étaient rendus à ces dignitaires. Si, pour les chevaliers, il n’y avait devant la maison mortuaire, qu’une section d’infanterie avec un lieutenant, les officiers avaient droit à une compagnie et pour les commandeurs, c’était encore plus important. Pour les grands-officiers ou pour les grand-croix, c’était au moins un régiment entier avec drapeau et musique. Je crois que si, en plus, le défunt était un général dignitaire d’un haut grade dans la Légion d’Honneur

incapable de haine… Eh ! la description qu’il nous fait des fautes qui avaient entraîné ces malheureux à la maison de force, prouve qu’ils n’avaient pas commis de vrais crimes, au sens que nous avons donné à ce mot. Il nous parle d’abord d’un vieux croyant de Staradoub, qui se chargeait de cacher les économies des forçats. « Ce vieillard, dit-il, avait soixante ans environ : il était maigre, de petite taille et tout grisonnant. Dès le premier coup d’œil il m’intrigua fort, car il ne ressemblait nullement

miracles et pas mal de bouquins pour que les gens s’éveillent à eux-mêmes. Résultat, c’est comme s’il prêchait dans le désert. Forcément, il jette l’éponge. — Pourtant, y en a beaucoup qui prient et qui restent honnêtes. — Justement, y a trop de croyants qui le font chier. Les musulmans, les chrétiens, les juifs, et un tas d’énergumènes qui, au moindre pépin, se l’accaparent et refusent de le lâcher. Un bon Dieu, c’est comme un préposé aux postes. Si on le charge tout le temps, il finit par péter

accompagne la consultation de la plupart des guérisseurs d'origine indienne et de ceux qui reprennent leurs techniques. Chez eux, l'activité thérapeutique passe toujours par une phase où l'individu est inséré dans une collectivité de consultants et de croyants, que ce soit au cours des consultations, ou plus encore lors de cérémonies exécutées à la suite d'une « promesse ». La famille est pratiquement toujours présente, le milieu social est largement mentionné dans l'interrogatoire et dans le discours

général des galères d’Espagne, Rodrigo Portundo, gentilhomme de Biscaye, tué en 1529, devant l’île de Fromentera (Baléares), dans un combat contre les corsaires algériens. — 39 — Le navire du comte Don Fernando de Andrada, sur lequel est venu le commandeur Diego de Vera, avec trois cents (hommes) qu’il a amenés de Séville et de Xérès. Les quatre navires qui sont à la solde de leurs Altesses, pour le service de la place d’Alger et qui sont venus ici (à Carthagène), dès qu’ils ont eu connaissance de

méthodes de colonisation et l'exploitation des Indiens. L’exploitation de l’Amérique par les Espagnols débute véritablement dix ans après le débarquement de Christophe Colomb sur l’île d’Hispaniola. Elle est mise en oeuvre par Nicolás de Ovando, commandeur de l’ordre militaire d’Alcántara, nommé gouverneur de l’île en 1502 par les Rois catholiques. Pour établir son pouvoir et récompenser ses hommes, il octroie à ceux-ci de vastes terres, avec autorité sur les Indiens qui les peuplent. La pratique

parvient ainsi à s'enfuir. Retrouvant la liberté après quatorze ans de captivité, et devenu richissime grâce au trésor que lui a légué l'abbé Faria, Dantès revient à Marseille, il y apprend que son père est mort de faim, et que Mercédès, sa fiancée, le croyant mort, a épousé Fernand Mondego, le pêcheur épris d'elle, et qui est devenu comte de Morcerf. Dantès mène une enquête discrète, et vérifie tous les faits qu'avait deviné l'abbé Faria dans leur geôle. Se faisant passer, auprès de Caderousse, l'un des

parvient ainsi à s'enfuir. Retrouvant la liberté après quatorze ans de captivité, et devenu richissime grâce au trésor que lui a légué l'abbé Faria, Dantès revient à Marseille, il y apprend que son père est mort de faim, et que Mercédès, sa fiancée, le croyant mort, a épousé Fernand Mondego, le pêcheur épris d'elle, et qui est devenu comte de Morcerf. Dantès mène une enquête discrète, et vérifie tous les faits qu'avait deviné l'abbé Faria dans leur geôle. Se faisant passer, auprès de Caderousse, l'un des