Céline Voyage Au Bout De La Nuit Bardamu

formes pérennes ? Si l’on peut admettre, avec Paul Bénichou, que la littérature comporte une forte dimension sensible ou sensorielle, n’est-il pas abusif de l’aborder comme un « affleurement au niveau des valeurs » ? Combien d’œuvres, de Rabelais à Céline, bouleversent ou renversent les valeurs ! Bien des termes de la proposition de Paul Bénichou se révèlent dès lors contestables : évidence, immédiateté, « expression native de la pensée ». Loin de cette vision immanentiste de la littérature, nous pourrons

dans l'action (traditionnelle opposition : sauveur /méchant...) • une constante dans un comportement (Salamano et son chien, in L'Etranger) • une identité, souvent dotée d'une onomastique à valeur symbolique : général des Entrayes, in Voyage au bout de la nuit ; banquier Saccard chez Zola, « un nom à aller au bagne ou à gagner des millions »... • un passé (les Maheu dans Germinal) • une situation sociale, un métier (cf. regard sociologique du XIX ème ) • un aspect physique (corps et vêtements

Mais collectionner n’est pas imaginer, car la collection est un savoir pétrifié, fermé, dépendant d’un ordre, met en cause l’aléatoire, l’imprévisible…On en vient alors à l’anti héros sans imagination, animé par la volonté de fuir comme Bardamu dans le Voyage de Céline, comme Meursault dans l’Etranger de Camus. Gervaise dans l’Assommoir de Zola, rêve seulement d’un bonheur modeste … Madame Bovary (1857) de Flaubert, est le roman de la désillusion romantique. Il faut rappeler ces lignes de Flaubert parodiant

un rôle dans l'action (traditionnelle opposition : sauveur /méchant...) une constante dans un comportement (Salamano et son chien, in L'Etranger) une identité, souvent dotée d'une onomastique à valeur symbolique : général des Entrayes, in Voyage au bout de la nuit ; banquier Saccard chez Zola, « un nom à aller au bagne ou à gagner des millions »... un passé (les Maheu dans Germinal) une situation sociale, un métier (cf. regard sociologique du XIX ème ) un aspect physique (corps et vêtements...) en

6 dans le papier Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays & pour les rendre utiles au public, Jonathan Swift. Ecrivain irlandais, auteur des « Voyages de Gulliver », 1726, il est doyen de la cathédrale St Patrick à Dublin lorsqu’il publie le virulent pamphlet1 de la « Modeste proposition.

: Choderlos de LACLOS, Les Liaisons dangereuses, 1782. Texte 3 : STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830. Texte 4 : Honoré de BALZAC, LE PERE GORIOT, 1835. Texte 5 : Gustave FLAUBERT, Madame Bovary, 1857. Texte 6 : Louis-Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit, 1932. Texte 7 : Albert CAMUS, L’Étranger, 1942. Texte 8 : Nathalie SARRAUTE, Le Planétarium, 1959 Texte 1 : Melle de Chartres Nous sommes dans les premières pages du roman, l’auteur vient de présenter la cour d’Henri II (1547-1559)

• Dissertation : Le héros de roman doit-il nécessairement réussir ? • Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Bardamu au front (deux extraits), 1932. Combat épique contre guerre absurde : • Clément-Auguste Andrieux, La bataille de Waterloo, le 18 juin 1815. • Eugène Delacroix, La Liberté guidant le peuple (détail). • Jacques Tardi, illustrations pour Voyage au bout de la nuit. Lecture à la maison d’un second corpus sur le héros au combat : • Rabelais, Gargantua, Le

d'Oran contre ce fléau, notamment le combat du Dr. Rieux pour conjurer le mal. À la fin du roman, la dernière victime est Tarrou, l'ami du médecin. La mort nous est relatée dans une page pathétique et réaliste, où le médecin qui voit ses efforts venir à bout de la terrible maladie, perd l'ami cher. Cette page est plus que le récit tragique de la fin de Tarrou, elle constitue une réflexion sombre sur la période qui s'ouvre et suit l'épidémie ; le passage est, en grande partie, en focalisation interne ;

cycle et en ouvre un deuxième, celui où il va chercher à « tuer le temps » (l. 11). Il va finir par ne plus s’ennuyer (l. 10). La nouvelle action liée à son travail de la mémoire va elle aussi être encadrée par un début (ligne 14) et une fin : « Au bout de quelques semaines », ligne 20. Meursault est comme retranché de la vie, il sort du déroulement du temps, qui n’est plus marqué que par ses propres actes. Initialement, avant d’être en prison, Meursault vivait la vie comme une espèce de routine

circulaires; puis s'alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poil de lapin ; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d'une broderie en soutache compliquée, et d'où pendait, au bout d'un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d'or en manière de gland. (I,1) ... ou son discours : [Le pédantisme ampoulé du pharmacien Homais signale sa bêtise satisfaite.] Ah ! vous trouverez bien des préjugés à combattre, monsieur