Description De Homais

par la documentation rassemblée pour son écriture; d’autre part, par le style de Flaubert dans ses descriptions et focalisations. Mais en même temps, Flaubert introduit une héroïne romantique dans un roman réaliste et modifie l’épilogue. A l’origine, Homais1 doute de son existence " Ne suis-je qu’un personnage de roman ? Suis-je crée par quelqu’un que j’ai vu naître ? " […] " Cogito ergo sum ". Homais regarde les fœtus et prononce ces paroles : " Est-ce que je ne serais pas l’invention d’un petit paltoquet

tombe amoureuse de lui une première fois mais elle résiste à cet amour puis, plus tard, il deviendra le second amant d'Emma ● Rodolphe Boulanger : premier amant d'Emma me​ ● M​ LeFrançois : veuve propriétaire du ​ Lion d'Or​ , auberge de Yonville ● Homais​ : pharmacien de Yonville ● Héloïse : première femme de Charles, vieille veuve de 45 ans. Charles hérite de sa fortune à sa mort. ● Justin : commis d'Homais ● Binet : percepteur à Yonville et capitaine des pompiers ● Canivet : grand médecin de renom

laquelle son mariage l’enferme. Pour autant elle n’est pas la seule femme dans ce roman de laquelle on pourrait dire qu’elle existe á travers de son mari. Il y a par exemple Madame Homais, la femme du pharmacien. Elle est un personnage discret, on ne connait même pas son prénom, elle est connue sous le nom de son mari. Madame Homais ne pourrait pas être plus différente d’Emma. Quoique Flaubert ne nous montre rien sur la vie intérieure de cette femme, nous pouvons bien reconnaitre cette opposition entre ces

Emma est la femme comme Homais est l’homme24 ; du reste « Emma » et « Homais » sont paronymes ; Homais est un mâle prolifique25, au contraire du médecin, qui ne satisfait plus guère son épouse. Charles incarnerait alors la médiocrité à l’état pur, ni homme ni femme26. Cependant Emma pourrait aussi être femme dans son rapport à la littérature : longtemps elle ne fait que lire sans véritablement prendre la parole ; elle lit la poésie27, genre féminin (?), alors que Homais est homme parce qu’il écrit

coton. Le roman se referme sur un retour à la répétition mécanique. De même qu’Emma aura été broyée par l’ordre sans que celui-ci ait même semblé percevoir sa présence, de même le livre continue après sa mort en se tournant vers un autre personnage, Homais. L’écriture apparaît alors comme la reproduction de cette mécanique, faisant pleinement corps avec la solidité aveugle de la force des choses. Mais par là même l’écriture n’est pas sans courir un certain risque. En écrivant un livre basé sur le rien

son métier de médecin ne lui permettait pas de s’absenter plus longtemps. La servante fit la visite de la maison à Emma. V- Flaubert décrit la maison de Charles. Heureux, il a une femme belle qu’il désir, contrairement à ce qu’il avait vécu. Description de moment de bonheur dans le lit conjugal où il l’observe dormir. Ce bonheur n’est pas partagé. Emma ne n’éprouve pas d’amour, d’ivresse et de passion que ses livres lui décrivaient. (Jeanne dans Une Vie de Maupassant) VI- Début de la vie d’Emma

des domaines du rien et de la vacuité de l’âme. I/ L’intrigue de Madame Bovary : un simple prétexte au travail de l’écriture 1) Une intrigue que l’auteur a en abomination Le romancier porte un regard sévère sur ses personnages : Emma, Charles et Homais sont qualifiés d’un « trio d’imbéciles ». Il ne cache pas son dégoût pour cette bêtise bourgeoise qu’ils incarnent : « Il me faut de grands efforts pour m’imaginer mes personnages et puis pour les faire parler, car ils me répugnent profondément. »

quelconque qui la sortira de sa léthargie. Charles, ne pensant qu'à son bonheur, et endurant toutes ses extravagances, accepte de déménager dans un village un peu plus important, Yonville-l'Abbaye. A leur arrivée, le ménage se lie d'amitié avec M. Homais, le pharmacien, et Léon Dupuis, le jeune clerc. Emma croit alors trouver la solution à son ennui en la personne de Léon, ce dernier étant tombé profondément amoureux de la jeune bourgeoise. Malheureusement pour elle, celui-ci quitte Yonville avant

ritualisée La mort d’Emma s’inscrit dans une forme parfaitement ritualisée: il s’agit d’une mort publique, aboutissement d’une agonie qui a duré toute la nuit et une partie de la journée suivante. Sont présents Félicité, la domestique, le docteur Canivet, Homais le pharmacien, et Charles. Dans les lignes qui précèdent, Flaubert a longuement décrit l’administration de l’extrême onction, ce qui ajoute à la solennité du moment. Le pathétique est d’emblée représenté par le personnage de Charles: fidèle à lui-même

les questions elle ne répondait qu’en hochant la tête ; même elle sourit deux ou trois fois. On peut bien sûr y lire une description clinique, mais on y voit surtout la mise en scène d’une mort horrible voulue par l’auteur en tant que telle : Le suicide à l’arsenic est en soi un spectacle qui ne s’imposait pas. Il y a même dans la précision et les détails de cette description des accents baudelairiens, l'auteur s'attarde, il prend plaisir à rendre cette mort réaliste, le réalisme vient au secours