Dom Juan Subversive

diffèrent sensiblement. On a vu comment Arlequin désamorçait par le rire le jeu galant, pendant que Cléanthis s'identifiait à son personnage. A cette bouffonnerie, le valet substitue une entreprise jugée raisonnable qui pourrait être beaucoup plus subversive : se faire aimer des maîtres paraît concevable à qui se trouve "un visage de condition" ou ne s'estime "pas désagréable". Cléanthis trouve même à cette occasion un argument sur lequel le dramaturge ne s'étendra pas, mais qui constitue un réquisitoire

Bougainville Voltaire, L'Ingénu Nouveau Apollinaire, « Zone » « Le Pont Mirabeau » « Mai » « La Prose du Transsibérien » Nouveau 47 Baudelaire, « Invitation au voyage » 51 Rimbaud, « le Bateau ivre » Nouveau 55 « Tu es plus belle… » 59 63 67 71 Dom Juan I, 2 III, 2 IV, 3 V, 2 76 Le Jeu de l'Amour et du Hasard I, 6 81 Amphitryon I, 2 (extrait) 87 Les Liaisons dangereuses 92 Bel-Ami (incipit) 94 Le Rouge et le Noir Nouveau 97 La Princesse de Clèves Nouveau 101 Jacques le Fataliste Nouveau 105 L'Etranger

de philosophie politique a influencé Montaigne, Pascal, et de nombreux souverains des cours européennes à la Renaissance. Baltasar Gracian (1601-1658), natif de l'Aragon, passa son temps à écrire dans le palais de son illustre protecteur Vicencio Juan de Lastanosa. Il inspira Molière, La Bruyère, La Rochefoucauld et plus tard Nietzsche. Il prodigue des conseils à l'honnête homme : « Toi qui aspires à la grandeur, écoute bien ce conseil : que tous te connaissent, que personne ne te comprenne...»

diffèrent sensiblement. On a vu comment ARLE désamorçait par le rire le jeu galant, pendant que Cléanthis s'identifiait à son personnage. A cette bouffonnerie, le valet substitue une entreprise jugée raisonnable qui pourrait être beaucoup plus subversive: se faire aimer des maîtres paraît concevable à qui se trouve "un visage de condition" ou ne s'estime "pas désagréable". Cléanthis trouve même à cette occasion un argument sur lequel le dramaturge ne s'étendra pas, mais qui constitue un réquisitoire

l'alambique rhétorique et la multiplication de figures de style comme la métaphore. Jouant sur le motif des identités multiples, le théâtre et le roman mettent souvent en scène des personnages polyvalents, doubles et mystérieux « portant un masque » (ex : Dom Juan avec une duplicité acharnée.). On a donc une récurrence de thèmes comme l’inconstance, l’illusion (pièce de théâtre L'Illusion comique de Corneille), les figures minérales, la métamorphose, le travestissement ou le déguisement (comme dans L'Astrée)

sa tragédie Bérénice (1670). II. Les charmes de la comédie 1. Le charme de la comédie, c’est la liberté. Même au XVIIe siècle, à l’époque des règles de l’art si contraignantes en apparence, tout est permis dans la comédie : mélange des genres (Dom Juan), rebondissements (les dénouements des pièces de Molière), quiproquos (Le Médecin malgré lui), coups de théâtre… « L’important, c’est de plaire. » C’est donc le plaisir de l’invention, des jeux de mots, de la surprise de l’amour, de la découverte

entendre. Les confidences de la tragédie sont publiques et les monologues ne peuvent rester intérieurs à la différence du roman. Lorsque les personnages sont à table comme dans le repas que partagent Sganarelle et son maître à la fin de l'acte IV de Dom Juan, ils sont face au public, au pire de profil, jamais de dos. Si le décor et le jeu des acteurs sont entièrement tournés vers la salle c'est que le rôle affecté au public consiste à assister à la pièce. « On a parfaitement bien représenté ici l'épave

d’objets d’étude librement déterminés par le professeur et associés à la lecture d’œuvres intégrales. À titre d’exemple, voici cinq séquences possibles : • Objet d’étude : la mixité des genres et des registres Lecture d’une œuvre intégrale : Molière, Dom Juan ou Hugo, Ruy Blas ou Cocteau, La Machine infernale. Groupement de textes extraits du manuel : – Corneille, Le Cid, p. 108 – Hugo, Hernani, p. 115 – Koltès, Roberto Zucco, p. 130 • Objet d’étude : le théâtre dans le théâtre Œuvre intégrale : Corneille

regard critique sur leur société. De plus la critique sociale devient plus vigoureuse, comme dans Le Barbier de Séville ou Le Mariage de Figaro de BEAUMARCHAIS, œuvres dans lesquelles il critique ouvertement l'aristocratie.  Bel ami de MAUPASSANT ou Dom Juan de MOLIERE qui critique les valeurs libertines, le premier les envies de pouvoir et d'ascension sociale, le personnage accède au grand monde par ses liaisons amoureuses et se joue de nombres de femmes. Ce qui permet ici de donner une leçon de morale

indirectement accusée de fausseté et d’abus. D’ailleurs, les contemporains de Molière ne se sont pas trompés sur la force subversive de cette comédie : elle fut rapidement interdite, ayant soulevé une grande polémique. Le nom de « tartuffe » est depuis passé dans le langage commun pour désigner un fourbe, un hypocrite. De même issus du théâtre, les personnages de Matamore, de Dom Juan désignent encore aujourd’hui un faux brave, un vantard ou un séducteur cynique. Les personnages archétypaux font la force