Du silence et des ombres

peuvent-ils? Entre le silence meurtri et le balbutiement désespéré, la poésie s'entête à dire. Le poète crie ou murmure; il sait que se taire pourrait ressembler à un délit, un crime. Il est une douleur millénaire qui rend notre souffle dérisoire. Le poète est celui qui risque les mots. Il les dépose pour pouvoir respirer. Cela ne rend pas ses nuits plus paisibles. Nommer la blessure, redonner un nom au visage annulé par la flamme, dire, faire et défaire les rives du silence, voilà ce que lui dicte

lourds sarcophages Ruissellent de tumeurs aux couleurs bigarrées, Comme si leur destin se tissait sous les dès De gouttes détachées d’un suaire sauvage. Seule, morne et feutrée, une cloche d’airain Sonne un glas parfumé d’une douce beauté Dont le silence boit la mélodie sans fin. Or la vigne endurcie, comme un oratorio, Fugue le long de mots brillants de nouveauté, Que ce poème joue sur un pas d’adagio. Francis Étienne Sicard Dans l'interminable... Dans l’interminable Ennui de la plaine

louez de la sorte : votre complaisance vous fait pousser ainsi la libéralité de vos louanges.      Un lavement : un agrément ou, le bouillon des deux soeurs. Lit. - Le lit : le vieil rêveur ou l'empire de Morphée.      La lune : le flambeau du silence ou de la nuit.      Les larmes : les perles d'Iris ou les filles de la douleur et de la joie.      Les lèvres : les occupations des beaux esprits ou les maîtres muets.      L'ongle : le plaisir innocent de la chair.      Langue : l'interprète

qui dort et un homme debout, prêt à agir, entre l'acte de tuer et le sommeil représenté par « la tache molle de la mousseline et du rectangle..., immobiles dans cette nuit où le temps n'existait plus ». On remarque aussi le jeu des ombres et des lumières. Les ombres dominent puisque la pièce est plongée dans l'obscurité, mais une obscurité urbaine, c'est-à-dire toute relative (éclairage fourni par l'immeuble voisin). Toute une partie du décor baigne dans le noir, surtout le corps « moins visible

3ème 4 La rafle; (valable pour la problématique 3 du même thème) : Journal d’Anne Frank - poésies d’Aragon, Claude Roy, Desnos et Eluard. Lectures complémentaires suggérées : E.M.Remarque, A l’Ouest, rien de nouveau – Vercors : le silence de la mer – l’armée des ombres de Joseph Kessel – Matin brun de Pavloff Musique  Chanson de Jean Ferrat « Nuit Et Brouillard » Une des œuvres suivantes : "Un survivant de Varsovie" de Schonberg "Thrène" à la mémoire des victimes d’Hiroshima "Dies Irae" à la

1948 dans une famille d'enseignants en lettres classiques, grand amateur de musique. Il abandonne ses études pour se tourner vers la musique. En 1969, il publie son premier roman. Ses écrits s’intéressent aux mêmes thèmes : le langage, la voix, le silence, la musique, la mort. On retrouve dans ses thèmes Tous les matins du monde. Alain Corneau Né à Orléans en 1943 et est décédé en 2010 à 67 ans d'un cancer. C’était un cinéphile précoce bien qu'il soit attiré par une carrière de musicien de jazz

yeux mouillés de larmes, Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes, Belle, sain ornements dans le simple appareil D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil. Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence, Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Relevaient de ses yeux les timides douceurs. Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue, J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue : Immobile, saisi d'un long étonnement

yeux mouillés de larmes, Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes, Belle, sans ornement, dans le simple appareil D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil. Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence, Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs, Relevaient de ses yeux les timides douceurs. Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue, J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue : Immobile, saisi d'un long étonnement

comprendre la vie réelle et de l’enseigner, l’exposer dans ses œuvres littéraires. • Victor Hugo (1802-1885) : -Poésie : Odes et ballades (1828) ; Les Orientales (1829) ; Les Feuilles d’automne (1831) ; Les Voix intérieures (1837) ; Les Rayons et les Ombres (1840) ; Les Châtiments (1853) ; Les Contemplations (1856) ; La Légende des siècles (1859-1883) -Théâtre : Cromwell (1827) ; Hernani (1830) ; Ruy Blas (1838) ; Les Burgraves (1843) - Roman : Notre-Dame de Paris (1831) ; Les Misérables (1862) ;

yeux mouillés de larmes, Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes, Belle, sans ornement, dans le simple appareil D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil. Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence, Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs, Relevaient de ses yeux les timides douceurs, Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue, J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue : Immobile, saisi d'un long étonnement