Désirs Naturels Et Désirs Vains

d’apprendre à contrôler nos désirs afin que ceux-ci restent possibles à satisfaire ? Ainsi, désirer induit un état de manque. C’est vouloir posséder quelque chose, quelqu’un qui nous semble pour l’instant ou pour toujours inaccessible. Il existe des désirs vitaux comme avoir envie de boire, de manger, de dormir mais aussi des désirs secondaires comme désirer un objet qui n’est pas forcément utile et qui a pourtant de l’intérêt à nos yeux. La satisfaction de ces désirs peut être longue et laborieuse

Cependant, on peut accomplir une bonne action pour se donner bonne conscience ou pour faire bonne impression. Un acte moral apparaît toujours intéressé d'une manière ou d'une autre, c'est-à-dire qu'on y trouve toujours un intérêt. Épicure appelle « désirs vains » les trois formes de désir « égoïstes » (soif de posséder, soif du pouvoir, soif des honneurs) qui peuvent pousser l'homme à agir dans son propre intérêt et non dans celui de la collectivité. Un acte moral n'est donc pas nécessairement désintéressé

dans l'avenir et dans la satisfaction de ses désirs. Le cycle des désirs est sans fin, un désir en appelle un autre, nous vouant donc à être éternellement insatisfait de notre condition. Le désir est ambigu, car la joie vient plus du désir que de la réalisation de ce désir. Le désir est affaire d'imagination, l'homme désire désirer. Le désir est source de peine quand il est insatisfait, et de joie quand il est satisfait. Apprendre à maîtriser ses désirs est donc une voie vers la sagesse et le bonheur

sens à notre vie. Les désirs sont vains et parce qu’ils sont illimités ils ne mènent à rien. Ainsi on voit la différence entre le désir et le besoin qui pour ce dernier est nécessaire à la vie. Le désir illimité pose le problème de l’hubris. En solution à ce problème, les Cyniques avec Diogène proposent de supprimer les désirs poussant ainsi l’Homme à vivre tel un animal. Par opposition Epicure propose de maîtriser ses désirs en distinguant les désirs naturels des désirs vains. Il pense que le bonheur

affecter et nous sommes totalement libres. Cette conviction invite les épicuriens à vivre le présent le plus intensément possible, en distinguant toutefois leurs désirs naturels et nécessaires (boire, manger, s'accoupler...), leurs désirs naturels mais non nécessaires (les fantaisies culinaires, sexuelles...) et leurs désirs tout à fait vains (richesse, pouvoir, gloire...). Enfin, le sage épicurien admet l'innocence du désir, qu'il pratique cependant avec modération. Le stoïcien atteint quant à lui

Nos désirs peuvent ils nous rendre malheureux ? Se demandait si nos désirs nous rendent malheureux reviendrait à se demander si notre existence ne serait pas nécessairement souffrance. L’Homme, intégré à un groupe social, qui se construit et évolue dans la société est par définition un être désirant, à la recherche constante de nouvelles satisfactions. Il vie de ses besoins et cherche à se surpasser en recherchant de façon permanente un idéal inaccessible. L’Homme est fasciné par cet insatiable

des désirs Que nous conseille l'opinion quant à la conduite à tenir vis-à-vis du désir ? La postmodernité flatte la recherche du plaisir. "Vivre ses désirs" est une formule publicitaire assez banale. Nos mœurs n'ont pas une forme répressive, ils sont plutôt très largement laxistes. Nous partageons l’opinion selon laquelle le bonheur, c’est la satisfaction de tous les désirs. La libération sexuelle a enseigné qu'il ne fallait surtout pas réprimer le désir, exprimer ses désirs et se

besoins sont définis comme naturels et nécessaires et leur non satisfaction peut entraîner la mort, alors que les désirs sont caractérisés comme non naturels ou éphémères, ils sont infinis et à peine satisfait on en crée à nouveau . Faire cette différence c’est accepter de ne pas se laisser dépasser par ses désirs . Le désir contribue largement au bonheur si l’on arrive a faire la distinction entre les désirs naturels et les désirs vains . Dans le choix de quels désirs sont à éloigner et lequels

comme un besoin d'ordre naturel voire physiologique, i.e. qu'il concerne la survie (comme se nourrir) alors que le désir n'a pas de caractère de nécessité naturelle, impliquant par là la futilité. C’est par ailleurs la thèse que l’on trouve chez Épicure dans sa Lettre à Ménécée : il expose en effet sa philosophie comme ayant pour visée une vie de plaisir à travers la sélection des désirs en fonction de leur finalité. Il s'agit pour lui de discerner la capacité des désirs à procurer le bonheur sans

facile à atteindre ; Épicure classe ainsi les désirs :Classification des désirs selon Épicure Désirs Naturels :Nécessaires :Pour le bonheur (Ataraxie)Pour la tranquillité du corps (protection)Pour la vie (Nourriture, sommeil)Simplement naturels :Variation des plaisirs, recherche de l'agréableDésirs Vains :ArtificielsEx : richesse, gloire Irréalisables :Ex : désir d'immortalité Cette classification n'est pas séparable d'un art de vivre, où les désirs sont l'objet d'un calcul en vue d'atteindre le