Entretien Orou Aumônier

Bougainville, l'aumônier devint le partage d'Orou. L’aumônier et l'Otaïtien étaient à peu près du même âge, trente-cinq à trente-six ans. Orou n'avait alors que sa femme et trois filles appelées Asto, Palli et Thia. Elles le déshabillèrent, lui lavèrent le visage, les mains et les pieds, et lui servirent un repas sain et frugal. Lorsqu'il fut sur le point de se coucher, Orou, qui s'était absenté avec sa famille, reparut, lui présenta sa femme et ses trois filles nues et lui dit : – Tu as soupé, tu es jeune

son arrivée dans la cabane d'Orou, le jeune aumônier se voit offrir les femmes de la famille : " voilà ma femme, voilà mes filles, choisis celle qui te convient." ( 53) Les relations sexuelles ne sont pas gérées par un code moral, et de plus elles ne sont pas cachées : " sans honte et au grand jour" ( 45). La vie sexuelle est selon la définition d'Orou : " un plaisir innocent auquel nature, la souveraine maîtresse, nous invite tous." Mais Orou met surtout l'accent sur le but des relations

prononçait. A. Je ne vois que trop à présent pourquoi Bougainville a supprimé ce fragment ; mais ce n'est pas là tout ; et la curiosité pour le reste n'est pas légère. B. Ce qui suit, peut-être, vous intéressera moins. A. N'importe. B. C'est un entretien de l'aumônier de l'équipage avec un habitant de l'île. A. 0rou ? II 12 Supplément au Voyage de Bougainville B. Lui-même. Lorsque le vaisseau de Bougainville approcha de Tahiti, un nombre infini d'arbres creusés furent lancés sur les eaux

prononçait. A. Je ne vois que trop à présent pourquoi Bougainville a supprimé ce fragment ; mais ce n'est pas là tout ; et la curiosité pour le reste n'est pas légère. B. Ce qui suit, peut-être, vous intéressera moins. A. N'importe. B. C'est un entretien de l'aumônier de l'équipage avec un habitant de l'île. II 12 Supplément au Voyage de Bougainville A. 0rou ? B. Lui-même. Lorsque le vaisseau de Bougainville approcha de Tahiti, un nombre infini d'arbres creusés furent lancés sur les

donc lui apporter du savoir. Mouvement fondé sur la raison, mais aussi mouvement de combats : déclaration de guerre contre l'intolérance, l'bus de pouvoir... Personnages, lieux, époque : - Les personnages principaux sont A et B, le vieillard, Orou, l'aumônier et Bougainville. Deux personnages, A et B, qui lisait un supplément au Voyage autour du Monde de Bougainville, discutent, en attendant que le brouillard autour d’eux se dissipe. Puisque A ne connaît pas l’ouvrage en question, il interroge

s'intègrent au dialogue de A et B: Les adieux du vieillard et Entretien de l'aumônier et d'Orou. Au fil des récits et du dialogue, A et B vont progressivement réfléchir et débattre sur les moeurs et la société européenne en général, qui sont très différentes des coutumes Otaïtiennes dont il est question dans les récits. Ce livre est donc un moyen pour Diderot d'indirectement critiquer la société européenne. Personnages: Le vieil Otaïtien / Orou / L'Aumônier Même si il n'est question de lui que durant

vous êtes égorgés pour elles, et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres, et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu ni un démon, qui es-tu donc pour faire des esclaves ? Orou, toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ! Si un Otaïtien débarquait

êtes égorgés pour elles, et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres, et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu ni un démon, qui es-tu donc pour faire des esclaves ? Orou, toi qui entends la langue de ces hommeslà, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ! Si un Otaïtien débarquait

vous êtes égorgés pour elles, et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres, et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu ni un démon, qui es-tu donc pour faire des esclaves ? Orou, toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ! Si un Otaïtien débarquait

dialogues entre A et B, deux morceaux essentiels : « Les Adieux du vieillard » d’abord, que Diderot met dans la bouche d’un vieux Tahitien, au moment du départ des marins ; et ensuite le récit des aventures de l’aumônier français et de ses entretiens avec Orou, le chef des indigènes. « Les Adieux du vieillard6 » auraient été prononcés, si l’on en croit l’auteur du « Supplément », par un Tahitien de quatre-vingt-dix ans, révolté de voir ses congénères se désoler lors du départ des navigateurs. Il