Esthétique Hugolienne

séduisante mais qui n’a pas vraiment été mise en pratique. Comment expliquer alors l’influence postérieure de la préface hugolienne qui supplanta alors l’œuvre à laquelle elle était rattachée pourtant ambitieuse et qui constitue une réflexion profonde sur le pouvoir ? L’explication réside notamment dans le fait que l’écrivain, aussi critique, va clairement énoncer les bases d’une esthétique nouvelle qui va se placer autour de lignes de force d’une idéologie commune. Hugo énonce ainsi une ambition démesurée

la Catholique » ou bien « en noir » ou encore « le coup de sa jupe cousue de soie ». Le décor est lui aussi très détaillé « rideau cramoisi » ou encore « une lampe sur une table ». Toutes ces indications correspondent bien entendu à la recherche hugolienne de la couleur locale qui est l’une des caractéristiques du drame romantique. En effet, cette scène est bel et bien espagnole avec un personnage comme Dona Josefa, par exemple, qui utilise des expressions comme « Jésus mon Dieu ». Il faut aussi

les œuvres dramatiques, les romans et les poésies. Il y a du grotesque, entre autres, dans Hernani et dans Ruy Blas, dans Notre-Dame de Paris et dans L’Homme qui rit, dans plusieurs poèmes de La Légende des Siècles. Ceci prouve que la théorie hugolienne sur le grotesque est profonde et organisée. Ces pages étudient la combinaison du sublime et du grotesque dans quelques textes de Hugo. Mots clés: Victor Hugo, grotesque, sublime Víctor Hugo y lo grotesco RESUMEN La contribución de Víctor Hugo

(1802-1885), Les Misérables fut publié en 1862. Œuvre immense, joyau du patrimoine littéraire national, riche en figures assimilées par notre imaginaire ou notre langue, ce roman touffu mais d’une lecture aisée, populaire mais déroutant, est une somme hugolienne: commencé en 1845 sous le titre les Misères — mais sans doute rêvé dès 1828 —, interrompu par les événements de 1848, il est repris en 1860 pendant l’exil. Objet de scandale, il connut dès sa parution un énorme succès, qui ne s’est jamais démenti

romantiques. Cette querelle donne lieu à des divergences idéologiques sur la manière d’entrevoir la littérature du point de vue des thèmes abordés, des formes, et des codes à respecter. Il y a d’un coté la pensée classique qui entend atteindre un but esthétique par le truchement de l’imitation des auteurs antiques, et de l’autre côté les auteurs romantiques qui revendiquent l’inspiration créatrice et le bouleversement des codes pour parvenir à la beauté et à la vérité. Victor Hugo écrit en 1826 dans Préface

Dante, elle désigne la même esthétique heurtée, libérée des règles du bon goût, le même désir de faire de l’oeuvre une épopée totale qui embrasse tous les aspects de l’humain et ne renonce pas à explorer les profondeurs les plus abysales du mal. Les modèles de Victor Hugo ont ainsi toujours pour fonction principale d’invoquer une poésie violente, sauvage, baroque, qui s’ écarte aussi bien du lyrisme que des fadeurs du classicisme. Le mot hugolien L’esthétique hugolienne ne repose pas seulement

→ Étude des termes du sujet • le poète : auteur qui écrit de la poésie ; artiste (différent du commun, des hommes ordinaires) poète = fonction sociale, engagement politique ; liberté ? ; n'est pas un scientifique, a de la réalité une expérience esthétique, pense avec le cœur. • doit-il : nécessité (chose vitale) → définition (je crois que ça veut dire que la douleur définit le poète) • faire l'expérience : éprouver, ressentir, traverser • la souffrance : douleur morale humaine, qu'on ressent le

conclusions de son texte Théâtre et cinéma publié en 1951 dans la revue Esprit et repris dans Qu'est-ce que le cinéma. Loin de pervertir le cinéma, le théâtre ne peut que l'enrichir. Pour André Bazin, théâtre et cinéma ne sont pas séparés par un fossé esthétique infranchissable mais suscitent deux attitudes mentales sur lesquelles les metteurs en scène gardent un large contrôle. I- Le théâtre favorise la conceptualisation, le cinéma entraîne l'identification. Le corps de l'acteur de théâtre présent sur

Pierre Ouellet Date de remise : 8 novembre 2012 Université du Québec à Montréal Automne 2012 De nos jours, il semble moins nécessaire pour l’auteur de s’attacher à un seul grand courant littéraire englobant toute son œuvre que de s’établir une esthétique toute personnelle. Un indice pouvant expliquer ce choix est la force de la pensée individualiste visant un développement, une réussite, personnelle plutôt que l’atteinte d’un objectif plus grand qu’à l’échelle d’un seul homme comme les grands courants

proprement dit, qui n'en constituent cependant pas moins une partie de son Essence, se trouvent mis en lumière par un certains nombres d'événements qui inscrivent l'année 1886 comme moment historique d'une prise de conscience collective des ruptures esthétiques qui se sont opérées dans les deux décennies précédentes. Tout d'abord, 1886 voit la publication des Illuminations de Rimbaud au sein de la revue La Vogue. La découverte de cette œuvre singulière va durablement bouleverser le champ poétique de la