Faculté

nature, comme le faire (facere) se distingue de l'agir ou de l'effectuer en général (agere), et le produit ou la conséquence de l'art se distingue en tant qu’œuvre (opus) du produit de la nature en tant qu'effet (effectus) » (E. Kant, Critique de la faculté de juger, §43). L’œuvre n'est donc pas un simple effet mécanique de l'activité humaine (comme la respiration ou la transpiration, qui ont des causes biologiques), mais la réalisation d'un projet. Au principe de l’œuvre, il y a l'homme qui réfléchit

Le statut de l’erreur est de toute manière répudié chez Descartes. Descartes dans la 2e Méditation prend l’exemple de la tour ronde que de loin on voit carrée. Il y a aussi ce qu’on pourrait appeler la question de l’analogie (Kant, Critique de la faculté de juger, "Analogie de la nature") : je vois un animal qui ressemble à un poisson, j’en déduis qu’il a la structure intérieure d’un poisson.  Mais en fait la science semble nous donner la prétention de dépasser les apparences et d’aller au Delas

raison. Mais en réalité être moral c'est ni l'un ni l'autre, car la moralité implique un rapport aux autres, impose le souci de l'autre. Il faut s'interdire en permanence de traiter l'autre comme un objet. Kant aborde également dans "Critique de la faculté de juger" le jugement esthétique et la téléologie (étude de la finalité des êtres et des choses). Ne croyant pas à la Révélation, ni en l'Incarnation de Dieu en Jésus, (lequel perdrait sa valeur d'exemple) il est cependant persuadé de l'utilité de

d’imagination qui se donne pour telle) le sujet peut reconnaître ce qui est vrai pour tout homme. On ne saurait confondre le beau avec l’agréable : page 212 Emmanuel Kant (1724-1804), dans cet extrait de son ouvrage philosophique Critique de la faculté de juger parut en 1790 intitulé Analytique du Beau, distingue deux types de jouissance esthétique : le sentiment du beau et le sentiment du sublime. Le sentiment du beau est le sentiment d'une plénitude, d'une sérénité éprouvée face à l'harmonie,

L’art peut-il seulement être pris comme support de connaissance, de culture, de socialisation (Bourdieu, La Distinction) ? Selon Kant (Critique de la faculté de juger), l’oeuvre d’art exprime une finalité sans fin. L’utilité de l’art n’est-elle pas de proposer un univers qui ne corresponde pas à la réalité et qui permette un libre jeu des facultés ? Peut-on dire en même temps "c'est beau" et "ça ne me plaît pas" ? La reconnaissance de la beauté implique-t-elle un sentiment de plaisir, ou les

un jugement de goût à son tour tout différent soit-il. L’oeuvre ne l’intéresse pas, il veut simplement savoir pourquoi le sujet à un jugement de goût. Le génie est ce qui permet de produire les beaux arts, pour Kant le génie est un talent, une faculté productive innée, un don naturel, de l’artiste. L’artiste est génial, à la fois parce qu’il est original (: non issu de l’apprentissage des règles), et il est en même temps exemplaire car ses oeuvres serviront de modèles aux autres artistes. Pour

vise avant tout l’utile, une œuvre d’art ne semble pas le viser. L’œuvre d’art poursuit en effet prioritairement un but esthétique. On pourrait donc spontanément être conduit à penser qu’une œuvre d’art n’est pas utile. Kant, dans Critique de la faculté de juger assure que « tout intérêt présuppose un besoin ou en produit un ». Or, l’art ne répond à aucun besoin. Il n’est pas nécessaire à notre survie, puisqu’à preuve du contraire, on peut se passe des symphonies de Beethoven ou encore des toiles

premiers traités d'esthétique insistent sur le fait que le Beau n'est pas un objet qui existe hors de nous => Montesquieu "Les sources du Beau, du Bon, et de l'Agréable sont donc dans nous mêmes". L'artiste doit chercher l'harmonie, mais l'harmonie des facultés subjectives; ce n'est pas parce que l'objet est intrinsèquement beau qu'il plait, mais parce qu'il procure un certain type de plaisir intérieur qu'on le nomme beau => plus de monde commun, une pluralité de mondes particuliers à chaque artiste. Par

d'emploi, pour rendre son objet solide et souvent prêt à être vendu. Mais si l'art n'est pas soumis aux règles, comment expliquer l'existence d'écoles d'art et l'éducation esthétique par exemple ? Kant explique dans la « Critique de la faculté de juger » que le génie produit des œuvres originales qui se caractérisent par leur nouveauté par rapport à celles qui précèdent. Ainsi le travail de l'artiste ne consiste pas à reproduire ce qui s'est déjà fait. Il ne suit pas de modèle. Cependant

discuter à ce propos, afin de réputer erronée le jugement d’autrui, qui diffère du notre, comme s’il lui était logiquement opposé ;le principe à chacun son gout s’agissant des sens est un principe valable pour tout ce qui est agréable. » Critique de la faculté de juger On ne serait être plus clair. En ce qu’ils se rapportent aux seuls sens, et en ce qu’ils nous font juger de manière épidermique de l’agrément que nous procurent les choses qui nous plaisent ou le désagrément, causé par celles qui ne nous