Féerie

poursuivant sa carrière d’écrivain. 6 LE STYLE AVANT TOUTE CHOSE En France, Céline tente de restaurer son image et engage une stratégie de reconquête du grand public, en donnant notamment de fausses interviews (Entretiens avec le professeur Y, 1955). Féerie pour une autre fois (1951) et Normance (1954) sont des échecs. Il faut attendre 1957, après des parutions diverses passées inaperçues, pour qu’il resurgisse dans l’actualité littéraire avec D’un château l’autre, premier volet d’un cycle romanesque

paysage semble d’ailleurs lui-même emprunt d’une certaine magie. La scène semble se dérouler dans un « large amphithéâtre » sous les « discrètes » et « bleuâtres clartés de la lune» qui coulent sur une « cascade gigantesque ». Cette impression de féérie est assombrie par l’inquiétant portrait d’un « peuple invisible et innombrable » d’ « hommes cachés » situés dans des « trou[s] de ténèbres » le long de la Viorne aux eaux « rayées de mystérieux reflets d’étain fondu ». Ce tableau peint par Zola nous

l’auteur pour ces endroits. Le journaliste brise aussi notre vision de Noël comme étant une fête magique. En effet, la métaphore qui compare les « platanes affublés de guirlandes multicolores » à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle brise toute féérie. L’auteur considère que les platanes sont tellement décorés de guirlandes clignotantes qu’ils ressemblent à des avions avec leurs feux de signalisations. Le verbe « affublé» permet encore au journaliste de bien montrer que durant les fêtes les arbres

inouïes Et des flots magiques ; c’étaient D’immenses glaces éblouies Par tout ce qu’elles reflétaient ! Insouciants et taciturnes, Des Ganges5, dans le firmament, Versaient le trésor de leurs urnes Dans des gouffres de diamant. Architecte de mes féeries, Je faisais, à ma volonté, Sous un tunnel de pierreries Passer un océan dompté ; Et tout, même la couleur noire, Semblait fourbi6, clair, irisé ; Le liquide enchâssait7 sa gloire Dans le rayon cristallisé. 30 35 40 45 Nul astre d’ailleurs

grandiose, imaginé comme sauvage, et évoquant la liberté. Peut être rappelant une sorte d'imaginaire du monde originel, encore inviolé. D'ailleurs, ce paysage est en quelque sorte présenté comme touché par la grâce comme nous le prouve l'isotopie de la féerie présente elle aussi tout au long du poème : « le ciel à versé ses dons les plus brillants »  v2, les bords sont « enchantés » v5, « cieux » v11. La nature semble alors magique, en quelque sorte rêvée. Mais plus qu'une grandeur de la nature, le

des vieux sans sourcils que la dartre enfarine, Cependant qu'à deux pas, dans des senteurs d'urine, Quelque fête publique enverra des pétards. Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille, Et que l'on se rendort et que l'on rêve encor De la même féerie et du même décor, L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.  L'Éternité – Arthur Rimbaud Elle est retrouvée. Quoi ? — L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil   Âme sentinelle, Murmurons l'aveu De la nuit si nulle Et du jour en

une possession, une création qui vient non pas de l'extérieur, mais de l'intérieur, du corps ; la beauté est une création humaine, et non divine (ou alors le seul dieu, c'est l'homme) : “Hourra pour l'oeuvre inouïe et pour le corps merveilleux” ; la féerie et le merveilleux d'une telle expérience tiennent à leur nouveauté ; le poète dépassant les limites de l'humain, arrive au surhumain, une terre inconnue de l'esprit, où la morale est bannie : “cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre

quelque chose d’admirable et d’étonnant selon le sens étymologique de merveilleux : Le merveilleux (du latin mirabilia : « choses étonnantes, admirables ») se définit par le caractère de ce qui appartient au surnaturel, au monde de la magie, de la féerie. - Le connecteur logique « d’abord », montre qu’il va chercher à argumenter pour prouver le caractère merveilleux du pain en ordonnant son propos. - le point de vue proposé « impression quasi panoramique » montre qu’il regarde le pain avec un regard

stupéfiée, donc il n’y a pas place pour notre volonté, notre responsabilité ; d’où le double sens donné ensuite au terme « rêve » (image nocturne d’une part, et représentation idéale d’autre part, ce qui est en fait la rêverie. Rêve, rêverie, féerie. La [vraie] liberté n’existe que là où l’intelligence et le courage parviennent à mordre sur la fatalité. Or, par l’effet d’un périlleux mirage, la fatalité apparaît comme la liberté suprême [fausse liberté]: parce qu’elle n’exige rien que la démission

Décasyllabe de présentation. (a minori/ a majori) Presence des deux personnages dans un premier hémistiche avec un exact parallélisme. Formule brillante dans « corbeau beau » : qui souligne la vanité de l’animal, flatté. « du corbeau ». Humanisation, féerie poétique. Simplification du mode d’échange dans le monde animal. Face a lui, se trouve le renard, celebre pour sa ruse, présenté comme affamé. Le renard dans les autres fables (cf le renard et le bouc) est souvent présenté comme un habile courtisan