Feu la mère de Madame

autels ? Aimeriez-vous, seigneur ? HIPPOLYTE Ami, qu’oses-tu dire ! Toi qui connais mon cœur depuis que je respire. Des sentiments d’un cœur si fier, si dédaigneux, Peux-tu me demander le désaveu honteux ? C’est peu qu’avec son lait une mère amazone M’ait fait sucer encor cet orgueil qui t’étonne, Dans un âge plus mûr moi-même parvenu, Je me suis applaudi quand je me suis connu. Attaché près de moi par un zèle sincère, Tu me contais alors l’histoire de mon père, Tu sais combien mon âme

ses autels ? Aimeriez-vous, seigneur ? HIPPOLYTE Ami, qu'oses-tu dire ? Toi, qui connais mon cœur depuis que je respire. Des sentiments d'un cœur si fier, si dédaigneux, Peux-tu me demander le désaveu honteux ? C'est peu qu'avec son lait une mère amazone M'a fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne. Dans un âge plus mûr moi-même parvenu, Je me suis applaudi quand je me suis connu. Attaché près de moi par un zèle sincère, Tu me contais alors l'histoire de mon père. Tu sais combien mon

La mise en scène était de Nicolas Bataille. SCÈNE I Intérieur bourgeois anglais, avec des fauteuils anglais. Soirée anglaise. M. Smith, Anglais, dans son fauteuil et ses pantoufles anglais, fume sa pipe anglaise et lit un journal anglais, près d'un feu anglais. Il a des lunettes anglaises, une petite moustache grise, anglaise. A côté de lui, dans un autre fauteuil anglais, Mme Smith, Anglaise, raccommode des chaussettes anglaises. Un long moment de silence anglais. La pendule anglaise frappe dixsept

d'encenser ses autels ? Aimeriez-vous, Seigneur ? HIPPOLYTE Ami, qu'oses-tu dire ? Toi qui connais mon coeur depuis que je respire, Des sentiments d'un coeur si fier, si dédaigneux, Peux-tu me demander le désaveu honteux ? C'est peu qu'avec son lait une mère amazone M'ait fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne ; Dans un âge plus mûr moi-même parvenu, Je me suis applaudi quand je me suis connu. Attaché près de moi par un zèle sincère, Tu me contais alors l'histoire de mon père. Tu sais combien mon âme

Roman Kacew, mieux connu sous le nom de Romain Gary, est né le 8 mai 1914 à Vilnius, en Lituanie. Il est issu d'une famille juive. Son père quitte prématurément le foyer, ce qui amène sa mère à l'élever seule. Il étudiait au lycée de Nice, sans toutefois être particulièrement brillant, à l'exception des matières littéraires. Dès 1931 et 1932, il obtient des prix de composition française. Romain Gary déménage à Paris. En 1938, il suit une formation militaire, mais il passe déjà beaucoup de

aristocrates y sont représentés. Cependant, derrière cette scène acadienne couve une violence latente, prête à s'enflammer dès que les codes fragiles de cette communauté sont transgressés. Quand ils le sont par la personne qui est censée les préserver la mère , les bases mêmes de la société, son identité et sa fonction, sont atteintes. Force est de constater dès la première lecture que le problème racial se présente comme thème principal et invite à une analyse approfondie. Certes, ce sujet qui implique

* Ce roman est une œuvre épistolaire (175 lettres numérotées en chiffre romains) qui raconte, par un réseau de relations et de lettres entrecroisées entres les personnages, la perversion exercée par deux libertins sur deux âmes pures et simples. Madame de Merteuil, personnage principal, et le Vicomte de Valmont, son complice, sont à l’origine de la chute morale de Cécile de Volanges, jeune fille bonne à marier sortant tout juste d’un couvent, et de le Présidente Tourvel, une jeune femme mariée présentée

Madame de La Fayette La Princesse de Clèves 1678◄ Le libraire au lecteur I II ► [ 1 ] L A magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat, que dans les [ 2 ]dernieres années du regne de Henri ſecond. Ce Prince eſtoit galand, bien fait, et amoureux ; quoique ſa paſſion pour Diane de Poitiers, Ducheſſe de Valentinois, euſt commencé il y avoit plus de vingt ans, elle n’en eſtoit pas moins violente, et il n’en donnoit pas des témoignages moins éclatans. Comme

1 LA PRINCESSE DE CLÈVES Auteur : Madame de Lafayette (1634-1693) Date : 1678 Registre : Roman psychologique Cadre ST : Cour d’Henri II PREMIÈRE PARTIE : texte 4 La duchesse de Valentinois était de toutes les parties de plaisir, et le roi avait pour elle la même vivacité et les mêmes soins que dans les commencements de sa passion. Madame de Clèves, qui était dans cet âge où l'on ne croit pas qu'une femme puisse être aimée quand elle a passé vingtcinq ans, regardait avec un extrême étonnement

manière à justifier les craintes de sa mère. – Camille, si vous continuez à tenir avec le jeune comte de Restaud la conduite que vous avez eue ce soir, vous m’obligerez à ne plus le recevoir. Ecoutez, mon enfant, si vous avez confiance en ma tendresse, laissez-moi vous guider dans la vie. A dix-sept ans l’on ne sait juger ni de l’avenir, ni du passé, ni de certaines considérations sociales. Je ne vous ferai qu’une seule observation. Monsieur de Restaud a une mère qui mangerait des millions, une femme