Galilée ou l'Amour de Dieu

3 Archives des ghettos * 3 Mémoire des rescapés * 3.1 Récits d'après-guerre * 3.2 Derniers témoins * 4 Penser la Shoah * 4.1 La Shoah, un événement unique dans l'histoire ? * 4.2 La Shoah et la question humaine * 4.3 Dieu et la Shoah * 4.4 Le témoignage et le Dire * 5 Littérature romanesque de la Shoah * 5.1 Écriture romanesque des rescapés des camps et des ghettos * 5.1.1 Romans en yiddish * 5.1.2 Témoignages romanesques dans d'autres

les légendes se forment autour d’une locution et l’Olympe est une grammaire qui règle les fonctions des dieux… Alors dans le mythe apparaît un milieu social, un milieu moitié réel moitié idéalisé, un milieu primitif où le chef est tout de suite un dieu ! L’immense nature explique la nature profonde de l’homme et, corrélativement, les rêves de l’homme se projettent sur les grands phénomènes de l’Univers. Un étroit symbolisme coordonne les valeurs cosmiques et les valeurs mythiques, ainsi ces dernières

(même si ce n’était que des hypothèses.) Les premières traces du nombre d’or remontent à la civilisation de l’ancienne Egypte, par exemple dans l’architecture et les symboles pentagoniques présents dans leur religion. Le dieu Thot (Hermès dans la religion grecque) est le dieu de la magie et des mystères, mais également celui de Nombre, de la logique, de l’arithmétique et de la géométrie. Cela laisse supposer qu’il y avait chez les égyptiens cette idée de Nombre à la fois mathématique, philosophique

l’origine de la philosophie : « Elle fut nommée de ce nom par Pythagore, qui se qualifia de “philosophe” dans un entretien qu’il eut à Sicyone avec Léonte, prince des Sicyoniens (…) Pythagore disait “la qualité de sage ne convient à aucun homme, mais à Dieu seul”. C’est qu’autrefois on appelait la philosophie “sagesse”, et qu’on donnait le nom de sage à celui qui la professait, parce qu’il passait pour être parvenu au plus haut degré de lumière que l’âme puisse recevoir ; au lieu que le nom de philosophe

désarmés qui invoquaient l’excuse de l’amour. Ils sont adultes, au contraire, et leur alibi est irréfutable : c’est la philosophie qui peut servir à tout, même à changer les meurtriers en juges. Heathcliff, dans Les Hauts de Hurlevent, tuerait la terre entière pour posséder Cathie, mais il n’aurait pas l’idée de dire que ce meurtre est raisonnable ou justifié pas un système. Il l’accomplirait, là s’arrête toute sa croyance. Cela suppose la force de l’amour, et le caractère. La force d’amour étant

salons où se réunissaient les libertins; Françoise d’Aubigné[11] tenait un salon fréquenté surtout par la bourgeoisie; Mme de La Fayette recevait samedi dans son hôtel, rue Vaugirard; Mme de Sablé dont le salon était célèbre pour la casuistique de l’amour), de plus en plus, la centralisation de l’État aidant, le haut lieu de l’art coïncide avec la cour. Les salons ont été des centres de rencontre où les aristocrates ou les bourgeois, les artistes et les érudits avaient l’occasion de se rencontrer

servitudes n’eussent jamais empêchés, selon le mot d’un de ses pairs, de ne respirer que du côté du ciel. Il serai fort injuste d’expliquer la passion nationale chez le clerc moderne seulement par l’intérêt; elle s’explique aussi, et plus simplement par l’amour, par le mouvement qui porte naturellement tout homme à aimer le groupe dont il relève parmi les quelques groupes qui se partagent la terre. Or, là encore, on peut soutenir que la nouvelle foi du clerc a pour cause les transformations du XIXe siècle

parfois même des génies universels comme Léonard de Vinci (1452-1519). Copernic révolutionne l’astronomie par son traité de 1543 qui montre que la Terre n’est pas au centre du monde : c’est autour du Soleil que tournent les planètes (héliocentrisme). Galilée (1564-1642), en découvrant la loi de la chute des corps, parvient à appliquer les mathématiques à la description physique du monde. « La nature est un livre écrit en langage mathématique », écrit-il. C’est une révolution considérable, qui met fin

et l’indépendance, qui se dispense aisément de ses devoirs  ». D’une part, les libertins sont les héritiers des érudits de la Renaissance, pétris de culture antique, imprégnés des nouvelles découvertes scientifiques, qui de Copernic à Galilée, révolutionnent les croyances sur le système de l’univers, d’autre part, ils sont les précurseurs des philosophes rationalistes du XVIIIème siècle. En même temps se trouvent dans le libertinage, des traces d’épicurisme, qui prône le bonheur de l’instant

Il dénonce vigoureusement les sophistes, car ils entrainent la démocratie vers le chaos. Ils présentent le savoir comme très relatif et énonce donc une énonciation de la politique non stable. Ainsi pour Platon, la politique doit être fondée sur l’amour du Vrai. Pour Platon, il existe l’ordre de la vérité invariable dans le temps au contraire de la tradition et autres fausses vérités ; pour saisir cette vérité il faut s’émanciper de la position charnelle (gouts, envies, passions…) : il faut libérer