Gaspard de la nuit

sauvages” qui sont, en définitive, les seuls exemplaires d’une humanité vouée à la plus complète solitude. Lucien Malson, dans Les enfants sauvages, nous fait la description détaillée de ces enfants - dont les cas célèbres du “Sauvage de l’Aveyron”, de Gaspard Hauser, etc. -, enfants dérobés très jeunes à leurs parents ou perdus, qui deviennent enfants-loups, enfants-léopards, enfants-gazelles, enfants-sangliers, ... Pour l’immense majorité, ces enfants, récupérés par la société des hommes, ne parviennent

ailleurs, on trouve des lieux qui rappellent des épisodes de la Bible ou de la tradition apocryphe. C'est le cas de l'endroit où naissent Lovel et Marin: La ont une roche trovee Qui estoit fondue et cavee. Dedens le roce se sont mis. La ont la nuit lor ostel pris[...][35] Et quant ele se releva, Ses termes vint, si travilla.[36] Cet épisode est une allusion à la Nativité, la grotte faisant référence au lieu de naissance du Christ tel qu'il est décrit dans la tradition apocryphe qui s'installe

sensuelle, étonnamment musicale (certains poèmes des Fleurs du mal y sont même repris en écho, sous un titre identique). Le poème en prose était alors un genre nouveau, et Baudelaire avait pris pour modèle Aloysius Bertrand, précurseur du genre avec Gaspard de la nuit (1842). Au printemps 1866, pendant un séjour en Belgique, où il était venu faire un cycle de conférences qui se révéla décevant, Baudelaire, déjà très malade, eut un grave malaise à Namur. Les conséquences furent irrémédiables : atteint de

et contemplation des foules et activité créatrice revêtent donc une valeur existentielle pour le poète, elles participent d’une quête intérieure. II – PARIS PROTEIFORME, VILLE GENERATRICE DU SPLEEN AUTANT QUE FEERIE MODERNE 1- Paris du jour à la nuit  1.A. Les trépidations de la vie publique - le fourmillement des rues : la cité bouillonne du passage de ses habitants « Un plaisant » tohu-bohu, vacarme renvoie l’image d’une activité incessante et étourdissante de la capitale (hommes, carrosses,

Amants’, qui renforce cette impression d’idéal de fusion de la mort avec l’amour, comme montre par exemple « tombeaux » rimant avec « beaux ». Dans le poème en prose du ‘Port’, Baudelaire semble aller au devant du vers libre, en s’inspirant de Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand qui, le premier, a introduit ce style de poème en France. Même s’il s’éloigne des visions classiques et mesurées du poème Baudelairien, on remarque toujours des figures stylistiques, montrant que l’écriture n’est pas pour

poème en prose méritait une attention toute particulière, et permettait d’approfondir les distinctions nécessaires entre narrativité, prose et prosaïsme, parfois assimilés purement et simplement entre eux. La section des « Chroniques » de Gaspard de la nuit, les multiples exemples de poèmes en prose intitulés « Conte », ou « Histoire », voire même « Roman », les articulations narratives attendues « Jadis… Un soir… Tout dernièrement… » d’Une saison en enfer de Rimbaud, où « je » raconte « l’histoire

renvoie à une période de poètes chez Rimbaud, que ce soit symbolique ou biographiques. On comprend qu’il parle de la poésie. On a un poème en prose ce qui est assez nouveau car le 1er poème en prose date de 1842, d’Aloysius Bertrand ; Gaspard de la nuit . Indication ligne 1 alexandrins = vers blanc (seul)Tt de suite rupture avec le tiret long ligne 1 et la conj de coord « mais ». opposition marqué : le regret ne devrait pas avoir lieu. Rimbaud est moderne, le tiret utilisé

assez longs, dont on marque le début par une rentrée à droite. Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la

Yvan Labéjof pour son disque Lichez les chiens... (Vogue). Le prix Marie Noël 1969 a été at· tribué à Robert Gavrel pour l'ensemble de son œuvre (sept recueils de poèmes parus chez Jean Grassin : les Soleils noirs, le Sang des amphores, En marge de la nuit, Au lar· ge de l'amour, les Etranges, Sous le signe de Vénus, les Sept miroirs). Pierre Basson a obtenu le prix du Roman Populiste pour son roman, la Tête, paru chez Julliard, tandis que Jean Davray est lauréat du prix Combat pour son roman le Désert

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, tableaux parisiens, « Rêve parisien »,1861 Texte B : Victor Hugo, Les Orientales, « Rêverie »,1829. [C] Texte C : Maurice Rollinat, Les Névroses, « La Bibliothèque », 1883. Texte D : Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, « Un rêve », 1842. Texte E : Guy de Maupassant, La République des Lettres, « Terreur », 1876. ECRITURE I- Vous répondrez d’abord à la question suivante : (4 points) A la lecture des textes de ce corpus, identifiez quelques éléments