Grand Corps Malade

initiales. Peut-être n’est-on pas si mal que ça ; c’est donc le malade qui est un être impossible. C’est une phase de mépris, de cynisme, de haine pour le patient : « L’hôpital, ce serait parfait s’il n’y avait pas les malades ! » Quatrième stade : phase de réparation signant la culpabilité sous-jacente. La phase précédente n’étant guère tenable, car peu valorisante, il y a un regain d’intérêt pour la qualité du travail, l’estime pour le malade etc. Mais il ne s’agit en fait que d’un nouvel essai de

remercier ma famille pour son soutien, mon frère pour m’avoir encouragée dès le début de la réalisation de ce travail ainsi que de nombreux amis pour les explications qu’ils m’ont données. Je remercie tout particulièrement mon père, Marc Dominé et ma grand-mère, Anna Struys, pour avoir accepté de répondre à mes nombreuses questions concernant ma partie personnelle. Merci beaucoup à tous ceux qui ont contribué à mon TFE de près ou de loin. 4 SOMMAIRE Introduction.........................

maladie avec la plus grande harmonie possible : relations personnelles, projets d'avenir, organisation quotidienne, etc. Avec la maladie de Parkinson, une foule de gestes quotidiens, bien connus, peuvent se transformer en parcours du combattant : se brosser les dents, lacer ses chaussures, etc. Les moments de repos ou de plaisir, comme le sommeil ou les repas peuvent devenir une véritable épreuve. Heureusement il existe des solutions, réunies par l'expérience de nombreux malades, proches et pratiques

du Code de la propriété intellectuelle). © 2010, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés ISBN : 978­2­294­71183­1 Elsevier Masson SAS, 62, rue Camille­Desmoulins, 92442 Issy­les­Moulineaux cedex www.elsevier­masson.fr Dédicace À Serge. À mon grand-père le Dr F. Biraud, un des premiers radiologues français (thèse chez Masson). Engagé volontaire en 1914, capturé en dépit de la croix rouge sur son ambulance, il revint mourant de captivité en 1918. À mon père le Dr Y.-M. Biraud, formé à John Hopkins

l'ouvrage Intro Nous somme passés du droit d'être malade à celui d'être soigné mais cette médicalisation implique un contrôle du corps dans la médecine occidentale ,qui est légitime car repose sur une science qui nous permet de vivre plus longtemps,L'homme reprend possession de son corps face à la médecine et demain,peut-être des nouvelles technologies permettront à chacun de décider de son traitement,de sa vie. I)Le corps au XX éme siècle:ni malade,ni sain Le XX éme siècle a fait s'évaporer la

sans doute l’expérience humaine la mieux partagée ,avec celle de la mort. Elle brise l’unité vécue de l’homme, transparent à lui-même tant qu’il est en bonne santé, elle est un moment de l’existence ou se scelle pour l’individu l’impression que son corps est autre que lui. Un cortège de peines accompagne la douleur et colore toute l’expérience du monde ;perte d’appétit ,dégout devant l’existence ,susceptibilité, épuisement apathie ,insomnie….elle est accaparement ,intériorité ,fermeture, détachement

supposée générale et alors affectée d'un indice de morbidité. La troisième acception précise que si le terme "psychopathologue" renvoie à "la psychologie du pathologique", elle peut aussi soit désigner la description globale de l'expérience vécu de malade (...) ou soit être à la recherche d'un trouble fondamental chargé d'unifier la diversité symptomatique. Intérêt de cette dernière occurrence Cette dernière occurrence fait ressortir le caractère clinique de la démarche en psychopathologie. Il

cliniques, ses connaissances scientifiques et ses intuitions. Il doit pouvoir faire le lien entre mes symptômes et ce que je suis. » Une injonction révélatrice des attentes des patients qui revendiquent désormais haut et fort leurs droits. L’image du malade intimidé par l’aura du praticien a fait long feu. S’il respecte toujours le savoir médical du soignant, il se veut mieux informé et adopte une posture plus volontariste. D’autant qu’avec la vulgarisation de l’Internet, rien n’empêche un quidam de

question est issue d’une volonté de « médicaliser » la société en vue des nombreuses maladies qui ont entrainé la mort de centaines de milliers de français jusqu’à la fin du XIXème siècle. En effet, au cours du siècle appelé aussi « Le grand siècle de l’hygiène », de grands scientifiques ont permis le développement de la santé notamment Lavoisier qui conduit Gérard Jorland à faire de « L’épistémè de Lavoisier » le fondement de l’hygiène publique ou encore Pasteur qui a révolutionné la médecine dès la

déterminer les facteurs d’une telle maladie. Les médecins prescrivent alors des antidépresseurs qui ne font qu’aggraver l’état de santé du malade sans apporter le moindre signe de guérison. Certains malades sont internés dans des centres psychiatriques dans lesquels on réduit peu à peu leurs forces jusqu’à en faire de vrais "fous". Les symptômes généraux du malade Cette maladie a comme toute autre affection ses symptômes propres. Mais lorsque des douleurs banales non solutionnées par la médecine moderne